Le Royaume d'Haarkon
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 Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]

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Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Vide
MessageSujet: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeVen 27 Nov - 23:22



Après avoir fait un détour vers l'imposante et majestueuse capitale qu'on nommait Albion, Chris reprit sa route en direction d'il ne su où. Il faisait face à un dilemme assez obnubilant ; en effet, il lui fallait connaître davantage l'histoire de ces terres. Mais à côté, il s'était juré de vite revenir auprès de Megara. Son empathie le lui incitait, tout du moins. C'est alors qu'il marchait, de nuit comme de jour, mettant parfois sa fatigue de côté pour pouvoir se reposer dûment ensuite. Bien que les chemins ne fussent pas amicaux et faciles d'accès pour la plupart, le jeune homme avait l'habitude d'arpenter de tels territoires froids, rudes, hostiles et dangereux. Mais en cette journée, particulièrement, le ciel était plutôt dégagé, laissant l'astre lumineux briller dans toute sa splendeur et illuminer tout le paysage ainsi que les montagnes voisines. Un bon point qui incitait Chris à aimer ces lieux : la vue sur les autres récifs était imprenable. Mais alors qu'il tourna la tête, son regard fut littéralement attiré par quelque chose de luisant, échoué sur le tapis blanc sur lequel il laissait de grosses empruntes de ses bottes noires. Il s'approcha, l'air interrogateur...

Il se pencha, extirpant une main de dessous ses manches pour saisir l'objet lumineux. Il était rond et plat. L'humain ne tarda pas à identifier une pièce de monnaie. Un sourire radieux se dessina sur ses lèvres. Pensif, il la rangea dans son inventaire et en profita pour extirper quelconque nourriture... Mais il bouda, n'ayant plus rien, absolument plus rien. Il avait tout consommé, même la volaille qu'il voulait offrir à la prêtresse Leïna. Mais il continua sa route, ne perdant pas espoir. C'est alors qu'il aperçut, après trois bonnes heures de marche, au loin, une ville tout aussi imposante que la capitale. Il retrouva le sourire, à l'idée de dépenser son unique butin dans quelque chose de rassasiant. Il se hâtait, dorénavant, marchant d'un pas plus pressé. Il avait perdu cette patience habituelle dont il fut toujours preuve. Peut-être était-ce la faim qui le poussait à agir ainsi.

Le soleil terminait lentement sa course, laissant sur les horizons des couleurs chaudes, virant du jaune foncé au rouge carmin. Un spectacle que Chris avait vu des milliers de fois et dont il ne se lassait pas. Il pénétrait dans la ville au fur et à mesure qu'il en examinait le décor et la structure. C'était à en couper le souffle. Jamais, de son vécu, il n'avait vu de telle agglomération inspirant richesse et prospérité. De plus, les lieux semblaient plus ou moins peuplés, ce qui permettrait au jeune homme de rester dissimulé à l'abri des ennuis et des questions extérieures. Il arpentait les ruelles, regardant autour de lui et posant parfois des regards interrogateurs sur ces divers éléments appartenant à une culture totalement autre que la sienne. Mais il cru reconnaître, sur un écriteau, des inscriptions en langue Makaï signifiant "Taverne.". Oui ! Une taverne, et c'était la Taverne du Pic à Glace. Il pressa le pas et en poussa lentement la porte de marbre qui émit un bruit sourd.

Les divers occupants virent, à travers l'ouverture, la silhouette de Chris. Tous les regards se rivèrent vers ce dernier. Puis, quelques secondes après, ils revinrent tous à leurs occupations. Probablement avaient-ils mieux à faire que de s'occuper d'un humain libre et n'étant pas esclave. Par ailleurs, la tavernière était une Makaï féline, ce qui allait éventuellement donner du fil à retordre à Chris. Il avança, le pas lent, cherchant du regard une table vacante. Il en trouva une dans un recoin, et s'y dirigea, ne faisant pas attention à certains êtres qui daignaient lui lancer des regards interrogateurs voire hautains. Chris attrapa une chaise qu'il plaça de sorte à s'y asseoir convenablement, mettant fin à des bruits lourds laissés par ses pas. Il n'y avait maintenant plus que le léger brouhaha qui régnait dans la pièce spacieuse. Il enfouit de nouveau les mains dans ses manches, patientant. Alors que son regard se perdait sur la table, toujours enfoui dans ses pensées et nourri par ses rêves, une voix neutre l'interpela.


- Je vous sers quelque chose ?

Chris redressa lentement la tête, maintenant tout de même son visage dans une totale obscurité. Il extrait la pièce de monnaie qu'il avait trouvée dans un moment de chance inouïe, et la mit en évidence à la tavernière.

- Y'a-t-il quelque chose à s'offrir en échange de ça ?

La serveuse eut un petit rire hautain. Effectivement, elle devait en attendre normalement plus venant des clients qui venaient ici. Peut-être que les boissons et mets étaient hors de prix, après tout. Chris était pauvre, et il regrettait, parfois.

- Avec ça, je vous sers un verre d'eau plate.

De l'eau, de l'eau, toujours de l'eau. L'humain la puisait dans la neige. Mais il se dit qu'il lui fallait acheter une consommation s'il voulait se reposer ici. C'est alors qu'il expulsa la pièce de sorte à ce qu'elle fasse un mouvement de cloche pour atterrir sur le plateau que la Makaï traînait avec elle pour servir les commandes.

- De l'eau plate, s'il vous plaît, gente créature.

La serveuse se moqua ouvertement de Chris, et alla s'occuper des tables suivantes. Lui, attendait que le temps se passe, tapotant de sa main libre la table propre à laquelle il était posé le temps de cette pause. Il réfléchissait déjà à quitter la ville directement après pour aller trouver un endroit où dormir à l'abri des menaces et assez reculé pour ne pas recevoir de la visite pendant son sommeil. Ce qui serait le plus dur, pour lui, ça serait de se bouger. Enfin, après un court instant, la Makaï revint avec un très modeste verre rempli d'eau. Chris fit la moue sous son capuchon, mais en même temps, il n'avait que ça à s'offrir. La tavernière repartit à ses occupations, comme si de rien n'était...
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Rubine Sandrithar
Capitaine de la Garde d'Acier
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MessageSujet: Re: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeSam 28 Nov - 3:55

    Le vent glacial brinqueballait l'enseigne de la taverne en un bruit de grincement désagréable, même quand on nageait dans le bruit de la vie de la ville. Eirahena, la cité des Glaces, construite en plein milieu de la vallée glacière de Lushan. Eirahena, un passage obligé pour se ravitailler durant ce long voyage qu'avait entreprit Rubine pour être "administrativement libre". Non pas qu'elle ne se sentait pas libre -elle l'avait toujours été- mais porter la marque de la patte du tigre sans tatouage d'affranchissement pourrait complexifier ses affaires dans la région de Lushan, où l'esclavage des Humains était systématique. Accompagnée de seul Firmin, le plus jeune de ses quatre gardes, les trois autres occupés à faire des courses pour se ravitailler en vin entre nourriture -l'eau c'est mauvais pour la santé, tout le monde le sait- comme la capitaine leur avait demandé. La brune poussa la lourde porte de la taverne du Pic à Glace, tremblant un instant du brusque changement de température. Elle n'était plus habitué au froid mordant de cette région qu'elle n'avait jadis connu que comme une prisonnière, une esclave de travail. Aujourd'hui c'était différent. Elle portait une tenue d'homme, de noble, et une cape de fourrure.

    Cependant, elle resta silencieuse en s'asseyant à une table quelconque, attendant la serveuse de l'établissement : ici les Makaï n'aimaient pour la plupart pas les Humains Libres, concept aberrant pour eux. On change difficilement les anciennes mentalités. C'était dommage, car avant, et pour cent ans, les Humains avaient été libres, dans tout Haarkon. Mais ce n'était pas son problème. Plus maintenant. Pour l'instant, tout ce qu'elle voulait, c'était une pinte de bière, même la pire lavasse du coin. Juste de quoi être complètement ivre. Lushan était une terre inhospitalière, dont les versants et chemins étaient difficiles à pratiquer. Y voyager demandait détermination et logistique, et Rubine était lasse de dormir sous une tente, avec quatre soiffards qui ronflait. Rien qu'un soir, elle voulait boire sans soif, et pourquoi pas dormir dans un lit. Ou dans un tas de paille dans une étable, mais pas dehors. Ses oreilles sifflaient et son œil la piquait. Et fort heureusement elle avait eut la présence d'esprit de poser un bout d'étoffe entre son cache-œil de fer et sa peau, sinon le givre lui aurait ravagé le visage, à moitié couvert par cet étrange couplage d'acier.

    La serveuse tardait à venir, si bien que Rubine, d'une nature fort peu patiente quand il s'agissait de boisson ou de nourriture, croisa les jambes sur le bord de la table avec indolence, se balançant un peu sur sa chaise, tandis qu'à ses côtés, Firmin sommeillait comme un petit garçon épuisé après un long voyage. Constatant cela, la borgne prit une minute pour enlever sa cape et la lui poser sur le dos. Elle regarda un peu alentour, baillant d'ennui. On voyait bien que la serveuse les dédaignait, tout comme un homme à quelque table d'eux, semblant prendre tout son temps pour lui emmener un simple verre d'eau. Ce que les Makaï du coin étaient méprisants... Une fois l'homme servi, la Chatte vint vers eux, et Rubine se remit droite. Enfin, un peu d'alcool allait réchauffer son estomac.


    "Hé di..."

    La serveuse passa devant elle en l'ignorant royalement.

    "Fais suer..."

    Un coup d'oeil à Firmin. Cet abruti ronflait. L'autre type buvait sa flotte sans rien dire. Rubine vu soudain rouge et se leva, emboitant le pas à la Makaï pour finalement lui attraper le bout de la queue, ne tirant pas dessus, mais la bloquant quand même. La Chatte feula, mécontente, et la capitaine de la Garde d'Acier eut un sourire froid, tournant les talons pour retourner à sa place.

    "Y a soif. Et pas d'l'eau tirée de l'abreuvoir d'tes chevaux comme l'sieur là : d'la bière. Donne un alcool qui réchauffe d'ma part à c'type, là."


    La serveuse semblait toute hérissée qu'une Humaine lui ait tenu le bout de la queue, mais lorsque Rubine tapota d'un geste las sa bourse, montrant qu'elle semblait avoir de quoi saouler la taverne entière, la Chatte sembla un peu plus conciliante, lui tournant le dos avec un petit "hmpf!" affecté, mais revint après quelques minutes, avec un broc de bière pour la table des Altéroniens, et un pichet de liqueur forte pour l'inconnu. Rubine donna une pièce d'or en baillant, s'emparant du broc pour se verser à boire, engloutissant l'alcool comme la pire des alcooliques. La serveuse la regarda un instant avec dédain, et l'Humaine la fixa avec impassibilité. Cet espèce de duel de regard dura une bonne minute, jusqu'à ce que la Makaï cède et s'en aille travailler à nouveau. A ce jeu là, même si elle n'avait qu'un œil, le capitaine Sandrithar était imbattable. Elle se tourna alors vers l'inconnu à qui elle avait offert le pichet et leva son verre dans sa direction, dans une attitude qui n'était ni bonhomme, ni amicale, tout juste polie.

    Elle avait trop besoin de boire pour se perdre en salamalecs.
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MessageSujet: Re: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeSam 28 Nov - 10:26

L'humain fixait éternellement son verre d'eau, impassible. C'est tout ce dont il se contenterait, décidément, ce soir-là. Il ne voulait pas y toucher, et venait de comprendre que cette tavernière voulait à tout prix qu'il fiche le camp, une fois le récipient vidé. Un coup bas, vraiment. Et l'opinion de Chris se confirma lorsqu'elle passa devant une table où une humaine lui demanda son attention et qu'elle ignorât tout bonnement cette première ; comme si elle n'existait pas. C'en était véritablement choquant. Il succomba et porta légèrement son verre à sa bouche pour en extraire le minimum de liquide. Il voulait prendre son temps, boire le moins possible. Mais lorsque cette femme, à la stature vraisemblablement _impressionnante_, se leva pour arrêter l'autochtone nettement dans sa course, Chris fut littéralement surpris. Il n'avait pas vu, dans la pénombre, le cache-oeil qu'elle portait. Était-ce un pirate ? Non. Un pirate n'avait pas ce style vestimentaire. Il était éveillé, ouvrant grand les yeux sous son capuchon, impatient d'observer la suite des évènements. La tavernière avait cédé... Cette guerrière à l'allure fière était remarquable et ne se laissait pas marcher sur les pieds quand on lui manquait de respect. Elle était pugnace ! Pas comme Chris qui laissait tomber ce genre de gamineries si on le prenait de haut...

Il baissa un peu la tête, de peur qu'elle comprenne qu'il l'observait avec amusement. Chris aimait beaucoup voir de tels personnages vivants. Mais il eut un déclic lorsqu'elle secoua une bourse visiblement bien dotée à en entendre les entre-chocs nombreux parmi la monnaie. Était-ce une pointe de prétention venant de sa part ? Non, c'était simplement la dernière option pour faire succomber cette stupide serveuse qui semblait plus faire figure qu'autre chose. Mais Chris ne pouvait pas se permettre une telle agressivité. Il ne savait pas où il était, ni où il devait aller... Il était perdu. Et le meilleur moyen pour lui d'éviter les ennuis en masse, c'était de se faire discret.

Mais à sa grande surprise, la tavernière revint avec, sur le plateau, une choppe plus conséquente. Elle la posa délicatement sur la table, avec un grand sourire hypocrite. Ça y est, féline. Tu t'es faite dresser, tu n'as plus d'autres options que de respecter tes clients et les servir honorablement. Chris en profita pour vider d'un trait son ridicule verre d'or bleu, et le remit à la Tavernière.


- C'est bien plus aimable de votre part... Mais qui régale ce breuvage ?

- C'est l'autre... l'autre... Humaine...!!!, fit-elle en mâchant ses mots et contenant sa colère.

Chris sourit en coin. Il avait obtenu vengeance, et ce, grâce à elle. Mais pourquoi une telle avance ? Alors que la belle femme brune levait son verre en sa direction, Chris arqua vivement un sourcil. Celui-ci faisait plusieurs gestes de va-et-vient, comme pour exprimer une incompréhension et une gêne. Mais il reprit le contrôle de son visage, même si personne n'était en mesure de le voir. Il posa ses mains sur la table, prit appui, et se leva d'un air certain, empoignant la magnifique choppe dégageant une odeur forte. De l'eau de vie, ça devait coûter bonbon ! Il grimaça à l'idée que cette jeune femme ait décidément pitié de lui. Mais il ne voulait pas l'offenser à son tour, elle s'était portée garante à son égard. Il approcha, le pas lourd et, en levant sa choppe en la direction de la femme au cache-oeil, il lui demanda :

- Bonsoir, gente Dame. Puis-je me joindre à vous ?

Alors qu'il attendît une réponse, le coeur battant à cause du stress, son regard se perdit sur un humain qui dormait à plat ventre sur la table, soigneusement couvert et bavant légèrement. Il se mordit les lèvres pour ne pas rire, secouant un peu la tête verticalement parce que ce spectacle l'amusait.
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MessageSujet: Re: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeSam 28 Nov - 18:30

    Les lèvres trempées dans la mousse sombre, Rubine ne disait rien, laissant son esprit s'engourdir des premiers effets du houblon sur son organisme, buvant vite, cherchant consciemment l'état d'ivresse. Elle sourit dans sa choppe en entendant la serveuse parler d'elle avec agacement, mais son sourire retomba bien vite dans le breuvage. Elle n'était pas du genre à paraître amusée, même quand elle l'était, et son visage resta froid et dur à mesure qu'elle vida sa choppe, n'écoutant que les ronflements du nez de Firmin, ne faisant plus attention à l'ambiance de la taverne. Une taverne est une taverne; il y a toujours des gens pour chercher querelles, même les serveuses; surtout elles en fait. Elle le savait d'expérience : personne ne fréquentait plus les bougues d'Albion qu'elle-même. Et, entre son passé de mercenaire à Sundaar et celui, plus ancien, de voleuse de Guilde, les tavernes et autre bistrots avaient toujours été des lieux particuliers.

    L'homme a qui elle avait offert un verre se leva soudain, emportant se dernier, se dirigeant visiblement vers sa table. le voyant arriver, la borgne ne posa pas sa choppe, au contraire, elle masqua son visage dedans, l'air sévère comme toujours. Cependant elle eut la décence de remettre ses pieds à terre, appuyant son coude droit sur la table, buvant de la main gauche. Son coude frôla un peu Firmin qui sembla se réveiller légèrement, somnolant, redressant la tête.


    - Bonsoir, gente Dame. Puis-je me joindre à vous ?

    "S'tu veux."


    Plus laconique tu meurs. Cependant Rubine tira du pied la chaise de bois en face d'elle, l'attrapant sous la partie basse avec le bout du soleret. Les pieds de la chaise se plaignirent en un bruit désagréable du traitement fait, ce qui fit grincer des dents un Makaï Puma à une table non loin, qui grogna de manière fort gutturale, le poil hérissé. Mais Rubine n'en avait cure, le nez dans sa mousse. Elle regarda l'homme, l'incitant tacitement à s'assoir.

    "Hmmm, maman... je t'aime..."

    "Rendors-toi têtard. J'suis pas ta mère en plu'. Faut l'excuser, y a pas l'habitude d'barouetter comme ça, l'gamin."


    Rubine détailla le nouveau venu d'un regard critique à l'œil unique. Il était vêtu de pied en cape, le visage effacé dans les grandes ombres de son capuchon. Froid, méfiance ou habitude? De ses questionnement, la quadragénaire ne dit rien, se contentant de finir sa choppe et de faire une pause dans sa recherche d'ivresse. Juste pour rester cohérente le temps de bavasser un peu avec l'homme.

    "Comment y s'appelle, lesieu?"

    Ce n'était pas original mais c'était un début. D'un geste instinctif, tandis que quelqu'un passa dans son dos pour se rendre aux lattrines, Rubine eut cependant le réflexe de toucher son épée. Pourtant elle fixait son interlocuteur de son œil unique qui sembla à ce moment précis voir également dans son dos... Et pendant ce temps Firmin, lui, ronflait. Les traits de la capitaine se détendirent et elle eut un bref sourire un peu maternel à l'égard du jeune idiot.
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MessageSujet: Re: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeSam 28 Nov - 19:04

A peine Chris eut-il eu approbation de la Dame qu'il tira doucement un tabouret caché sous la table afin de s'y poser calmement. Elle l'avait tutoyé, cela l'avait surpris ; effectivement, on disait que le fait de tutoyer un inconnu était un manque de respect et de courtoisie. "C'était mal vu". Mais Chris, lui, s'en badigeonnait les parties génitales avec les pinceaux de l'indifférence. Tout ce qui comptait, c'est qu'elle parle, voilà tout. Il posa sa choppe devant lui, hésitant à la vider par moments, regardant la femme se laisser aller et l'homme à ses côtés entrain de comater mais relevant la tête.

- Hmmm, maman... je t'aime...

Mine de rien, il avait peut-être l'air imbécile, mais ces paroles atteignèrent profondemment Chris, qui avait, fort heureusement, la chance d'avoir le regard et les émotions dissimulées. Il avait une mère, une mère qu'il aimait. Les questions se posaient. Lui aussi, il l'avait quittée ? Et pour quelles raisons ? Enfin, il ne fallait pas s'attarder sur ce problème dès à présent. Sa vue se focalisa de nouveau sur la guerrière.

- Rendors-toi têtard. J'suis pas ta mère en plu'. Faut l'excuser, y a pas l'habitude d'barouetter comme ça, l'gamin.

- Il est tout excusé. répondit Chris, d'une voix neutre, ne voulait exprimer quelconque compassion par peur de passer pour un être faible.

Il toisa à son tour la femme comme elle l'avait toisée. Mais Chris n'obtint pas davantage de renseignements : une guerrière, bien sculptée, probablement une femme qui ne vaudrait mieux pas avoir comme ennemi. Et malgré ses traits parraissant jeunes, Chris se doutait que la femme était bien plus mûre que lui. La confiance en elle dont elle faisait preuve était inébranlable, preuve d'une bonne expérience de la vie. Mais ce qui suscitait l'étonnement chez lui, c'était le langage qu'elle employait. Etait-ce des codes qu'elle avait eu l'habitude d'employer avec ses amis et proches ?

- Comment y s'appelle, lesieu ?

Il resta silencieux, le temps de se demander si c'était bien à lui qu'elle s'adressait, ou alors à quelconque personnage derrière son dos. Oh, et puis, qui ne tente rien n'a rien. Chris se sentait en confiance face à cette femme qui semblait rechercher l'ébriété à tout prix. Il retourna la tête vivement, comme un imbécile, pour voir si la question était destinée à un autre. Mais non, c'était à Chris qu'elle parlait. Mais dans ce cas, pourquoi avoir employé la troisième personne du singulier ? Peut-être devait-il répondre de la même manière. Il se lança.

- Lesieu y s'appelle l'Ecaille Blanche, du moins, ça c'est qu'une appelation, et comment elle s'appelle, la Damoiselle sympathique qui m'offre de quoi me saouler la face ?

Puis il porta à son tour la choppe d'eau de vie et en bue une longue gorgée. Ca lui brûla littéralement le gosier, mais Chris ne voulait pas offenser la combattante. Il masquait déjà son identité, ce qui ne pouvait pas forcément paraître poli. Mais il fallait rester discret et ne pas se mettre en danger. Mais Chris fut interrompu dans ses songes par quelqu'un qui passa dans son dos. C'était la servante de tout à l'heure, n'ayant commande à traiter, visiblement. Et elle afficha un sourire malveillant derrière la Dame, rien de plus, avant de se rendre dans une salle réputée pour ses très fortes odeurs. A peine eût-elle disparu dans la pièce d'à côté que la porte de la Taverne s'ouvrit dans un léger fracas, laissant place à cinq êtres : des Makaïs tigres, tous aussi sculptés les uns que les autres, qui semblaient plus jeter des regards à la table du trio humain qu'à une table libre où ils pourraient s'abreuver. Puis, après un instant, le groupe se dirigea non discrètement à la table où Chris s'était trouvé auparavant.
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MessageSujet: Re: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeDim 29 Nov - 3:27

    Rubine resta plus ou moins de marbre quand l'inconnu lui dit que Firmin était tout excusé. Tout au plus il y eu durant quelques secondes fugaces un sourire silencieux d'entendement. Elle demanda son nom à l'homme, qui se retourna un instant pour voir si elle ne parlait pas à un tiers quelconque. Rubine, amusée de cette réaction, se laissa aller à sa plus franche hilarité, riant de manière fort bonhomme tout d'un coup, la tête un peu en arrière, l'œil fermé. C'était un peu moqueur, mais visiblement rien de réellement méchant. Rubine était juste amusée.

    - Lesieu y s'appelle l'Écaille Blanche, du moins, ça c'est qu'une appellation, et comment elle s'appelle, la Damoiselle sympathique qui m'offre de quoi me saouler la face ?


    "Rubine."


    Rubine, juste Rubine. Elle avait encore le sourire aux lèvres : cela faisait bien longtemps qu'on ne l'avait plus appelée damoiselle. Ce temps était aussi révolue que celui où on la nommait encore Mélisandre Boucher. A présent, elle était Rubine Sandrithar, et Rubine tout court pour L'Écaille, juste par commodité. Juste pour ne pas avoir à donner un nom en entier mais juste, un peu comme lui, un surnom. C'était un échange honnête, équivalent. Du moins pour la borgne qui, le sourire mourant, replongea ses lèvres dans sa choppe de bière. Elle se claquemura dans un mutisme qui dura plusieurs minutes, savourant son breuvage sans se soucier ni de l'homme encapuchonné qu'elle avait tacitement invité à sa table, ni même de Firmin. Elle n'avait juste rien à dire, aussi ne disait-elle rien. C'était une habitude. Cependant, son réflexe de sentir son arme près d'elle ne passa visiblement pas inaperçu aux yeux de l'Écaille, qui sembla regarder avec étonnement la personne qui passa dans son dos. Et, comme dans un vieux cliché de récit picaresque raconté au coin du feu, une bande de Makaï Tigre entra dans l'auberge, jetant de sales coups d'œil à leur table en particulier, s'asseyant non loin. Rubine plissa l'œil, avalant la fin de sa bière en donnant un coup de coude à son jeune garde du corps, le réveillant en sursaut, lui intimant d'une main sur le dos de garder le silence.

    Son expérience de baroudeuse lui intimait qu'il y allait avoir du remue-ménage, mais cela dit, Rubine ignorait si ces types en voulait à L'Écaille ou à elle-même, et ce constat lui tira une moue mi boudeuse, mi sévère. Elle ramena sa Katzbalger sur sa cuisse droite, comme une vielle habitude, et plissa l'œil, regardant l'Écaille.


    "Dis donc fiston, tu t'es fais des copines à qui tu manques, ou j'ai tapé dans l'œil d'ces chatons, là?"


    Rubine désigna le groupe de Makaï à son compagnon improvisé, sans la moindre gêne de se faire remarquer par eux. Oui, la capitaine était arrogante, fière, et se fichait de déranger les autres. Rien, en apparences, ne semblait l'inquiéter, même si à cet instant l'expression de son visage semblait bien plus concentrée qu'avait, le corps aux aguets. Une bagarre d'auberge est une chose, mais contre cinq Makaï aux corps musclés, armés de griffes, de crocs et d'épée, la donne était légèrement différente. La grande brune regarda alors un des Tigres sans cligner des yeux, semblant le défier du regard, sans rien dire. C'était sa manière de faire en général avec les gens sur lesquels elle mettait une crainte : elle les provoquait juste dans l'attitude, histoire de ne pas commencer le combat, si combat il y avait.

    La capitaine de la Garde d'Acier regarda une seconde aux alentours. La serveuse avait disparu. Elle renifla un instant avec dédain. Était-ce parce qu'elle avait tiré la queue de cette pauvresse pour avoir à boire que les quatre Tigre allaient leur chercher des crosses? C'était ridicule.

    Donc ça se tenait parfaitement.

    Rubine jeta un coup d'œil à l'Écaille, mais ne dit ni ne fit rien.
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MessageSujet: Re: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeDim 29 Nov - 10:44

- Rubine.

Ce fut une réponse franche, sincère, honnête. Chris aimait ce comportement, et se sentait détendu lorsqu'elle avait rit de sa petite bêtise. Ils buvèrent dans un silence apaisant, du moins, à la table, si ce n'était le brouhaha familial qui occupait toute la grande pièce. Son étonnement fut grand lorsqu'il vit Rubine secouer soudainement son ami qui plongeait dans un demi-sommeil. Il n'avait pas vu Rubine venir, preuve qu'elle était probablement une excellente combattante. Ne pas prévoir le coup de son adversaire pouvait être fatal. Il regarda le jeune homme qui s'était redressé, ce dernier fixant Chris d'un air interrogateur. L'être encapuchonné se contenta d'une légère inclinaison avec la main sur le coeur, pour signifier "Je viens en paix".

- Dis donc fiston, tu t'es fais des copines à qui tu manques, ou j'ai tapé dans l'œil d'ces chatons, là ?

Fiston ? Drôle d'expression... C'était souvent son père qui l'appelait comme ça. Et Chris eut une révélation, du moins, une hypothèse... Rubine était probablement issue d'un milieu paysan, pour parler de la sorte ! Enfin, il se faisait des idées, mais n'était sûr de rien. il pivota franchement la tête ; il s'en moquait, car il apparaissait comme un être masqué qui pouvait paraître inquiétant si on ne daignait pas rejoindre sa cause. A sa surprise, il observa cinq êtres plutôt bien constitués. Certains avaient un sourire carnassier, d'autres affutaient leurs griffes parfaitement acérées, dégageant un bruit grinçant et peu rassurant. Il sourit en coin sous sa capuche, car cette bande avait l'air de gros bras, mais de petits cerveaux. Il finit d'un trait sa liqueur, ce qui le répugna sur les dernières gouttes. Mais il parvint à tout avaler. Il se frotta le visage, plongeant profondément ses mains dans son capuchon. Puis, il les garda, laissant tout de même la voie à sa bouche pour prononcer discrètement ces paroles :

- Je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, mais, honnêtement, je n'aime pas ça. Je vous demanderai de ne pas intervenir, Rubine. Merci pour ce verre, ce fut un plaisir.

Le jeune homme eut un hoquet. Du moins, cela se voyait qu'il était forcé. Il posa ses mains sur la table, prit appui, et se leva, légèrement secoué. Il pivota les talons et se dirigea en titubant vers la sortie. Il faisait quelques légers zigzags, comportement normal de l'alcool. Mais cette liqueur était bien passée, Chris ayant été a jeun dernièrement. Comme prévu, les Makaïs se levèrent, suivant Chris qui se dirigeait vers la sortie. L'humain réussit à s'échapper, faisant mine de trébucher jusqu'à la poignée pour l'ouvrir et se retrouver dehors. Il claqua la porte dans sa lancée au nez d'un Makaï bien doté en muscles qui la reçue dans le museau. Il exprima sa douleur par un couinement, les autres l'accompagnant par des rugissements coléreux. Cette cacophonie mit tout la taverne en mutisme, lançant des regards craintifs et très apeurés en direction des cinq Makaïs. Il ne faisait aucun doute, cette bande de gros bras était inquiétante.

- Par le duc de Lushan, Luka II... Ce faible humain ne s'en sortira pas vivant ! fit la victime, se frottant abondamment le museau qui pourtant ne laissa aucun carmin couler.

- Rattrapons-le, il va comprendre sa douleur... Pourvu qu'il ne soit pas esclave, je le prendrais bien sous ma botte pour le faire souffrir jusqu'au restant de mes jours. Lança un autre autochtone en direction du Makaï contrarié, ayant posé une patte sur son épaule.

Chris se retrouvait dehors. Il avait fait quelques pas dans la ruelle qui était maintenant déserte en cette nuit, et senti de l'agitation derrière lui. Il bifurqua dans une ruelle encore plus étroite, marchant à pas constant, confiant. Eux, se contentèrent de le suivre, un peu moins calmes et bien plus rapides... Chris fit volte-face, les bras croisés sous sa robe blanche, faisant face aux cinq Tigres. Ceux-ci grognaient, laissant apparaître de la bave sur leurs crocs. Alors, comme ça, c'était leur moyen d'intimidation ? Le sourire de Chris se dessina davantage. On aurait dit des yétis débiles, mais en moins costaud. Mais lorsqu'il se rendit à l'évidence qu'ils étaient dotés d'armes imposantes qu'ils dégainèrent dans la seconde, Chris avala sa salive. Il avait fait la gaffe du siècle. Mais il y avait forcément un moyen de percer tout seul, qui sait...
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Rubine Sandrithar
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MessageSujet: Re: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeDim 29 Nov - 21:08

    Firmin eut un soupir en voyant le geste de paix de l'Écaille, semblant un peu plus détendu, mais bien vite rappelé à l'ordre par sa supérieure qui lui pinça douloureusement la peau du cou, sur le côté de la gorge, comme elle le faisait toujours quand il n'était pas attentif au plus important. Le mystérieux homme encapuchonné ne semblait pas être leur ennemi. Du moins pas leur ennemi du jour. Le bruit des griffes travaillées lui donna mal à la tête et elle plissa son œil d'un vert liquide dans leur direction. Encore des brutes de bas étage. mais cinq brutes Makaï de constitution plus que solides, même à trois, le combat était bien inégal. Elle regarda le mystérieux personnage finir d'un trait son verre de liqueur e, arquant son sourcil en une expression dubitative. Soit il avait une descente d'alcoolique, soit il devenait tout d'un coup bien pressé. La borgne opta plutôt pour la seconde option, le voyant se lever. Rubine avait presque l'impression qu'il allait tanguer comme un bateau ivre sur une mer agitée, le regardant prendre appui sur la table. Elle ne se leva pas, ni ne fit aucun mouvement. Firmin quant à lui, avait poser ses deux mains sur la table, prêt à se lever à la suite de l'Écaille. Cependant Rubine posa sa main sur le bras du fougueux jeun soldat, lui intimant de s'assoir.

    - Je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, mais, honnêtement, je n'aime pas ça. Je vous demanderai de ne pas intervenir, Rubine. Merci pour ce verre, ce fut un plaisir.


    "C'pas mes oignons en même temps. D'rien fiston, l'plaisir était pour moi."


    L'Écaille fut bientôt suivi par les cinq Makaï, comme prévu. Rubine assista à sa sortie des plus plaisante, ouvrant grand sur le museau d'un de ces lourdauds la porte de sortie, ce qui la fit rire d'un rire cruel, moqueur, seul bruit dans la taverne devenue totalement silencieuse. Puis, puisque ce n'était pas ses affaire, la capitaine retourna à la consommation contemplative de son broc de bière. Les histoires des autres ne la regardaient pas. Déjà à Altérone, elle ne faisait pas toujours son boulot, alors à Lushan... en plus qui sait, ce type était peut-être un criminel recherché ou un esclave en fuite. A chacun ses malheurs, donc. Rubine Sandrithar n'avait jamais été très bonne samaritaine. Une fois les six personnes disparues du paysage de la taverne, Firmin, les muscles tendus, semblait attendre quelque chose. Un signal, l'approbation de Rubine. Mais cette dernière ne dit rien, terminant le broc, presque à regret. la bière n'était pas assez forte pour la plonger dans l'ébriété, tout juste éveillant quelques brumes dans les méandre de son esprit. Le jeune rouquin, d'une nature impulsive, se leva quand même, tapant sur la table pour essayer de "réveiller" sa supérieure qui avait l'air lasse, baillant au corneille.

    "Cap'taine, faut y aller!"

    "Pourquoi faire?"

    "Mais... ! Pour l'aider, pardi!"

    "Ha ha. J'ai dis s'pas mes oignons, c'pas les tiens non pu', têtard."


    "......... il est tout seul, contre cinq Makaï, c'est injuste!"

    "Bah............... ouais."

    "Cap'taine..."

    "J'ai pas d'cœur hein?"

    "Tch!"

    "Y s'énerve l'poil des jambes, le 'tit nouveau, un vrai paladin!"


    Firmin, debout, toisa un instant Rubine avec colère, mais la vieille soldate ne broncha pas, le cligna même pas de l'œil. Ce gamin qui avait encore du lait dans le pif n'arriverait pas à la faire céder. Elle se fichait des affaires des autres car il y avait bien longtemps qu'elle avait perdu tout sens des valeurs. Le jeune homme, bien conscient qu'il perdrait ce duel de regard, serra les poings si fort que ses phalanges blanchirent à vu d'œil, et donna un gros coup sur la table avant de tourner les talons et de quitter la taverne en courant. Rubine resta un instant assise, la choppe à la main, médusé de la bêtise de son jeune soldat, avant de se lever à son tour, l'air mauvaise, agacée. Elle laissa cependant un pourboire de quelques pièce de cuivre avant de jeter son manteau sur ses solides épaules.

    "Palsembleu, Firmin, si j'te met la main dessus, j'vais te botter le cul si fort qu'tu chieras des briques tellement qu'y sera carré!"
    Bougonna t-elle en arrivant dans la rue, se fiant à son ouïe pour suivre les bruit de solerets sur les pavés des rues non loin.

    Les rapides foulées de Rubine, qui avait l'ouïe fine et savait que la belle compagnie de bras cassée n'irait pas bien loin pour éparpiller l'Écaille façon puzzle, l'emmènent à la suite de Firmin, dans un enfilement de ruelles typique de ces grandes villes. Le jeune homme avait déjà dégainé son épée longue, et arriva comme un cheveu sur la soupe dans la scène, en braillant :


    "Laissez-le, bande de lâches! Un contre cinq! Salauds!"


    Les Makaï se retournèrent un instant pour voir quel inopportun avait osé les apostropher de la sorte. Le bruit des solerets de Rubine suivit de près la tirade héroïco-idiote de son cadet, et la grande femme apparu derrière lui, l'air lasse, l'œil rond, visiblement agacée et désabusée à la fois. Un des Tigres grogna, décidant de s'occuper des deux gêneurs en laissant les autres s'occuper de l'Écaille.


    "Dégagez!"


    "Ouais heu... en fait non... Firmin baisse ton épée, t'vas encore t'blesser, niaiseux."

    "J'ai dis dégagez! Dégages, femme, ou je te tue!"

    "Ha, j'aimerais bien voir ça, mon chaton."


    Le Makaï, excédé, chargea alors direction de l'insolente Humaine. Un contre deux c'était déjà plus jouable. La masse de muscle sembla cependant bien trop lente pour la guerrière rapide qu'était le capitaine Sandrithar, qui l'esquiva en sautant sur le côté, extrêmement vive, rejetant d'un geste du bras sa cape en arrière, mais sans dégainer son épée courte qui pendait au niveau de son ventre. La hache du Tigre fendit l'air horizontalement, puis de manière oblique, et le premier coup fut évité de la même manière que le précédant, tandis que l'autre fut dévié d'un mouvement de bras très ample de la part de Rubine, armée de son gantelet d'arme. Bien sûr, la force du Makaï était telle que la femme parti un peu sur le côté, mais elle eut le temps de faire ce qu'elle voulait : attraper les moustaches de son adversaire de la main droite, et sortir une dague de l'autre, les lui coupant d'un geste net et précis. L'Homme-Tigre, poussant un cri, fut désorienté, se baissant un instant, où Rubine en profita pour élancé un coup de poing de toute ses forces sur la nuque épaisse de ce dernier, avec un beuglement peu féminin mais qui l'aida à libérer toute sa for cepour lui faire perdre connaissance. le tout n'avait duré que quelque secondes, à peine. Et Rubine n'avait pas tiré sa Katzbalger.

    "J'fais pas ça pour toi, fiston! Mais dans les ruelles, ces lorpics peuvent passer qu'à un, alors on peut les affronter un par un, t'as 'tet une chance d'pas épouser la veuve c'soir!" Lui lança-elle avec un sourire presque moqueur.

    Firmin, rendu plus hardi par l'action de sa supérieure, eut un sourire. Ils allait aider l'homme mystérieux, finalement. Même si Rubine ne le voulait pas. Finalement, la borgne n'était pas une si mauvaise graine que ça...
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MessageSujet: Re: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeDim 29 Nov - 22:49





Alors que les bêtes avançaient en direction de Chris qui, lui, faisait quelques pas en arrière et de plus en plus craintif, il aperçut deux silhouettes faire leur apparition, se hâtant. Il devina qu'il s'agissait des deux compagnons avec qui il s'était... "désaltéré". Il soupira, et se demanda si, décidément, cette fameuse "Rubine comprenait le français ou si elle préférait comprendre son propre argo.

* Et moi qui pensait que ma vie n'avait nulle importance. Ils sont trop bons. *

Le duo s'arrêta net, et Chris aussi. Les makaïs s'approchaient, mais ils furent vivement interpelés par une voix vive et perçant tous les tympans.

- Laissez-le, bande de lâches ! Un contre cinq ! Salauds !

Il n'y avait rien de salaud à ça, pensait Chris. Il avait provoqué la meute pour que ceux deux humains ayant été adorables avec lui n'aient aucun ennui, voilà tout. Sa vie était peu importante, et peut-être Rubine avait-elle de grosses responsabilités. Il ne recula pas, laissant ses ennemis prendre connaissance des faits. Il était immobile. Fuir serait vraiment se moquer d'eux. Mais Chris devrait leur passer un savon. A sa manière. A sa grande surprise, un Makaï se détachait du groupe.

- Dégagez !

- Ouais heu... en fait non... Firmin baisse ton épée, t'vas encore t'blesser, niaiseux.

- J'ai dis dégagez ! Dégage, femme, ou je te tue !

- Ha, j'aimerais bien voir ça, mon chaton.

Chris sentit une grande montée d'adrénaline monter en lui. La façon dont Rubine provoquait ses adversaires... C'en était amusant, déstabilisant. Il restait quatre adversaires à botter. Alors qu'un des cinq allait entamer sa croisade contre la guerrière, Chris rappela les autres à l'ordre.

- Eh, les chatons, c'est par ici que ça se passe.

Ils se retournèrent. Leurs yeux étaient teintés de folie furieuse. Ils avaient perdu toute patience, les humains s'étaient vraiment payé leur tête. La ruelle étant étroite, celui devant s'avançait lentement. Il grognait, ses crocs tremblaient, Il serrait fortement sa double hache comme s'il allait broyer son manche. Et il chargea, courant à grandes enjambées. Malgré la lourde armure qu'il portait, il était rapide. Il se trouva à distance raisonnable, c'est alors qu'il brandit son arme pour tenter de pourfendre Chris.

- Meurs, faible humain ! GROOOOOAR !

Au dernier instant, celui qu'on appelait l'écaille blanche se décala sur la gauche, le coup de hache ne pourfendant rien d'autre que l'air qu'on humait habituellement. Chris plaça sa jambe juste après ce mouvement d'attaque raté.

- Chaud devant !

Le Makaï était parti tellement vite que ralentir lui était impossible.

Leçon numéro six : quand l'ennemi charge vers toi, sachant qu'il possède une force vraisemblablement supérieure à la tienne, ne cherche pas à lui tenir tête. S'il accélère, repousse sa force contre lui ; un croche-patte, par exemple. C'est très utile lorsque quelqu'un porte une lourde armure car, en plus de sa vitesse, son poids est conséquent. Non seulement sa chute sera assurée, mais il sera difficile de se relever.


Chris sourit, il connaissait la leçon par coeur. Le Makaï percuta la jambe de l'humain, et chut pitoyablement sur le sol, laissant un gros "BOUM!" se propager. Il l'enjamba, continuant dans la ruelle. Les trois Makaïs debout continuèrent, légèrement gênés par leur acolyte qui obstruait piteusement le passage et ayant du mal à se relever.

- Relevez-moi, bande d'imbéciles !

Il ignorèrent royalement la requête de leur camarade, s'engouffrant un peu plus dans cette ruelle qui donna finalement à une rue plus spacieuse. Il avait couru à une telle vitesse que le trio avait mis un temps pour le rattraper, le quatrième étant resté couché sur le sol. C'est alors que deux des trois Makaïs s'avancèrent, le dernier restant en retrait, semblant marmonner un langage vide de sens ; que Chris ne comprenait pas, en fait. Aussi tôt, il envoya une lueur cibler tour à tour les deux bestioles. Celles-ci rugirent à tel point que ça s'entendait à une demi-lieue à la ronde. Heureusement que les rues n'étaient que très peu peuplées, ce soir.

- Humain, tu n'as aucune chance. J'ai infligé à mes soldats la soif de sang. C'est comme une folie furieuse ! Ils n'écoutent plus, ils ne pensent plus ! Ils n'ont qu'une idée en tête, c'est te réduire en cendres.

- Ah, parce qu'ils ont une tête ? Venez, là, mes braves !

Chris serra tour à tour ses poing pour en comprimer les phalanges afin de les craquer. La situation était tout autre. Il y avait de l'espace, et ils étaient deux. Mais eux semblaient plus obnubilés. Or, "l'art de la guerre, c'est de soumettre l'ennemi sans combat", autrement dit, il faut plus utiliser sa tête qu'autre chose. Les deux Makaïs bondirent à tour de rôle. Leur vitesse était incroyable, à croire qu'ils étaient nés dans leur équipement plutôt imposant. Le seul endroit de sensible, c'était le tête. Ce qui ne faciliterait pas les choses. Chris roula de coté, évitant de justesse la hache du premier. Il se releva, le deuxième chargeant... Et l'entaillant légèrement sur le torse. L'humain poussa un léger cri de douleur. Le sang ne coulait pas, mais ça lui faisait une jolie marque, ce qui avait quelque peu transpercé sa robe blanche. Une belle diagonale rouge se dessinait sur son torse.

Il hésita l'espace d'une seconde. Est-ce que dégainer lui en valait la peine ? Il avait reçu un coup, il avait faim, et il lui fallait mettre au tapis ces deux homme-tigres en un rien de temps. Celui qui avait chargé le premier revint à la charge. La latence était faible, l'enchantement du Makaï en retrait faisant visiblement effet sur les deux tas de muscles qui ne pensaient qu'à tuer. Chris se concentrait, alors que l'ennemi bondit sur lui, brandissant sa hache qu'il tenait des deux mains. S'il restait là, il allait se faire pulvériser en deux, sans doute. Mais d'un geste vif, il attrapa son fourreau pour en envoyer l'extrémité violemment dans la glotte du Makaï. Il fut vivement repoussé en arrière, éjectant une toux de sang avant d'atterrir de la même manière que le premier félin ; c'est-à-dire en émettant un "BOUM!" qui s'étendait tout aussi loin. Mais à peine Chris venait-il de riposter que le deuxième ennemi chargeait.


- Vous êtes coriaces...

Même refrain : l'autre bête bondissait. Elle aussi tenait son énorme arme de ses deux mains, se préparant à pourfendre. Chris tourna légèrement la tête : là, un tonneau ! Sans plus attendre il bondit à son tour avant que la hache ne le sectionne en deux. Le makaï provoqua un boucan impossible, faisant un trou dans le sol de pierre qui était aménagé en guise de ruelle. Chris, qui avait atterrit sur cet espèce de baril, bondit à nouveau pour atterrir sur le Makai, déstabilisé et surpris. L'humain attrapa ses nerfs situés au milieu des épaules, et les bloqua.

- Cinquième technique du moine blanc : la morsure de l'alligator !

Il serra l'emprise de façon décisive, ce qui bloqua tout message nerveux chez l'adversaire. Il s'effondra à son tour, un peu moins brutalement que ses deux autres complices. Chris tourna la tête en direction du troisième Makaï ayant fait usage de magie. Il avançait lentement, comme pour l'intimider.

- Cette femme est sûrement morte... Je n'ai pas dit mon dernier mot. On se reverra, ignoble humain ! GROOOARR ! fit-il en tournant les talons pour courir en sens inverse, dans cette ruelle qu'ils avaient traversés.

Quant à Chris, celui-ci, en plus de la légère douleur qu'il ressentait au torse, sentit un vide profond en son estomac. Il émit un bruit quelque peu caverneux. Il sourit, étant sorti victorieux de justesse face à cette bande de mammifères sans pitié. Il se dit que, après tout, il avait ses chances de survie ici. Mais alors qu'il réfléchissait, un violent vertige lui monta à la tête. Il se la tint, l'espace de quelques secondes, et tournoya quelques instants avant de s'étaler à son tour sur le sol.
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Rubine Sandrithar
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MessageSujet: Re: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeLun 30 Nov - 21:16


    Rubine adorait botter les fesses des gens dont la tronche, ou le museau, selon l'espèce ne lui plaisait pas. C'était toujours l'occasion de se défouler, parfois même quand l'autre n'avait rien à voir avec la source de sa colère. Savoir pourquoi cinq grands gaillards était aux trousses de l'Écaille ne l'intéressait pas, ou tout du moins l'intéressait moins que de leur donne rune bonne leçon. Elle ne savait même pas si le mystérieux personnage encapuchonné était un Humain ou un Makaï, en définitive. Ou un Hybride, peut-être? Quelle importance, dans le fond? L'Écaille Blanche... qui est-tu?

    Rubine ne bougea pas d'un millimètre, posant ses mains sur ses hanches de manière provocatrice. Ce n'était peut-être pas directement ses ennemis, mais certains seraient peut-être ses adversaires, et son meilleur tour était d'agacer ceux d'en face pour les pousser à commettre une faute, la faute qu'elle utiliserait pour feinter. Malgré ses allures de femme impatiente, c'était une attentiste, surtout dans le feu de l'action. Rien n'était meilleur que de défaire un adversaire à cause de ses propres erreurs. L'expérience de la vie lui avait également apprit que c'était également le moyen le plus sûr de survivre, si ce n'était pas vaincre. Et visiblement son compère d'infortune avait le même raisonnement, brisant l'élan de la charge d'un Makaï lancé de tout son poids contre lui en lui faisant un croc-en-jambe bien senti. Le balourd s'écroula sur le sol, bloquant la voie tandis que l'Écaille s'enfuit dans une petite ruelle adjacente. C'était pas con, en fait. Elle aurait surement fait quelque chose du genre. Alors que ses poursuivants le suivirent à la vitesse de l'éclair, Rubine quant à elle, eut un petit soupir amusé. A un contre trois, c'était peut-être un peu plus vivable. Firmin, tout excité par le début du combat, commença en embrayer la course pour suivre les protagonistes de l'affrontement, mais s'arrêta un instant pour voir que sa capitaine ne le suivait pas, écartant nonchalamment ses grosses boucles d'une de ses épaules en avançant finalement d'un pas indolent, marchant sur le dos du Makaï qui avait trébuché sur le pied de l'Écaille. Ce dernier eut un grognement sourd de protestation, mais retomba vite au sol. La borgne se pencha alors sur lui, reniflant son odeur à quelques centimètres à peine de la gueule garnie de terribles crocs.


    "C'qu'y pue la vinasse, 'cui là!"

    "M-mais, qu'est ce que vous foutez, Cap'taine?!!"


    Combattre ivre, c'était bien pitoyable. C'était surement pour ça qu'il n'avait pas pu se relever, ce lourdaud. Enfin... Voyant que Firmin la regardait avec des yeux ronds, Rubine dégaina sa dague de taille et retourna le Tigre sur le côté, coupant la corde qui reliait sa bourse à sa ceinture. On ne change pas une crapule, c'était comme ça. Elle se releva finalement, jetant la bourse en l'air pour la rattraper avec dextérité, plusieurs fois de suite. Butin de guerre.

    "L'occasion fait l'larron."

    "Vous z'êtes vraiment une crapule..."

    "Et ouais! Bon, on y va."


    Rubine dépassa le rouquin qui pensa un instant qu'elle allait rire et lui coller une bonne claque dans le dos, mais elle n'en fit rien. La brune perdit son sourire narquois également, tendant l'oreille pour percevoir entrechoquements d'armes d'armes et invectives. Ça ne rigolait visiblement pas. Pourtant, elle ne se pressa pas, car elle savait instinctivement que les autres n'étaient pas loin. Un rugissement venant d'une ruelle adjacente confirma d'ailleurs cela, avant l'arrivée ou plutôt le départ d'un des Makaï, qui partait en courant. Il tenait la fuite? Rubine eut un sourire, changeant d'allure, dégageant son bras droit de sa cape. Un pas après l'autre, elle se mit à charger vers le Tigre, le corps en avant, un sourire mauvais flottant aux lèvres.

    "Regarde ça têtard! Attraper la poule au vol!"


    Et, alors que le Makaï courait dans leur direction, se disant qu'il allait juste rentrer dans cette idiote d'Humaine qui voulait jouer au "jeu de la dégonfle" avec lui, eut la désagréable surprise de sentir son museau violemment caressé par les plaques de fer épais du gantelet de Rubine, lancé à pleine force en un direct qui entraina le corps de la borgne dans un élan terrible, stoppant net le Makaï tant elle y avait mit de la force, ce dernier atterrissant dans un tas d'ordures sur le bas côté de la ruelle pavée. Rubine, se rattrapant de justesse sur une jambe, se frotta douloureusement le poing. Même avec un gantelet, y mettre toute sa puissance faisait fichtrement mal. Elle se retourna cependant pour intimer tacitement à Firmin de la suivre calmement, et finalement les deux soldats Altéroniens purent constater les exploits de leur mystérieux "invité" de tout à l'heure. Les deux autres Makai étaient défaits, mais l'Écaille gisait sur le sol, sans vie apparente.


    "Bordel! Il est m..."

    "Meuh nan. Enfin j'crois pas... sinon tant pis."


    Rubine s'accroupit devant le corps de l'homme, devant sa tête, les bras ballants posés sur ses genoux dans une attitude peu féminine. Elle le frôla du bout du doigt, le tâta au niveau de l'épaule avec un air las. Il respirait encore. Et il ne semblait pas blessé, apparemment. Sacré prodigue, à vrai dire.

    "C'bin dommage..."

    "Quoi?!Quoi?! Il va..."

    "Sa bourse l'est vide..."

    "Cap'taine..."

    "Bâcles ta trappe et envoie-moi ta gourde, là."


    Firmin s'exécuta et Rubine, l'air de rien, découvrit le visage du mystérieux individu en relevant la lourde capuche. C'était un Humain aux cheveux sombres, en bataille, d'âge moyen. Cependant la quadragénaire ne chercha pas plus loin. Parce que finalement, elle se moquait de l'identité et du vrai nom de l'homme. Elle déboucha la petite gourde d'eau fraîche qu'ils avaient obtenu en faisant fondre de la neige auparavant et la vida sur le visage de l'Écaille Blanche, d'un geste franc, espérant que cela suffirait à le réveiller pour l'heure.


    "Hé ho, debout, fais pas l'bibard en pleine rue, l'Écaille!"


Dernière édition par Rubine Sandrithar le Lun 30 Nov - 22:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeLun 30 Nov - 22:02




Les images défilaient vite. Des visages familiers allaient et venaient. Certains riaient à cœur joie, d'autres semblaient moins heureux. Et puis Chris s'envola, des paysages défilant à vitesse infernale devant ses yeux. Il faisait le tour de la planète en moins d'une minute. Il atterrit enfin en sale de classe, il se vit lorsqu'il avait six ans, ses camarades moqueurs de son allure paysanne de l'époque. Et puis il décolla, son corps basculant et pivotant de nouveau dans le vide. Il put apercevoir de nouveau ses parents, heureux, chérissant un jeune enfant que Chris n'eut le temps d'apercevoir. Une chose était sûre, ce n'était pas lui. Et puis il voyagea. Il vit Mégara, le regard plein de peine et de rancœur, tentant de l'abattre à tout va. Mais Chris était rapide. Il s'envola, évitant de se faire empaler de justesse. Il ne comprenait rien, il se fiait simplement à ce qu'il voyait. Mais tout allait si vite ! Et puis vint Leïna, qui riait, l'air moqueur. Et tout redéfila rapidement, lorsqu'il cru reconnaître ce mystérieux être qui prétendait répondre au rude nom de Pif-en-bois. Le temps s'arrêta net.

- Hé ho, debout, fais pas l'bibard en pleine rue, l'Écaille !

A ces mots, Pif-en-vois fit apparaître dans sa main un seau d'eau bien rempli, le tint des deux mains, et en projeta le contenu violemment sur la face de Chris. La sensation était bien réelle, ce qui l'arracha brutalement de ce qui semblait être des songes. Il ouvrit les yeux, le visage humide, se tortillant dans tous les sens. Il se redressa, respirant à plein poumons et se massant le visage. La fatigue et la faim l'avaient littéralement pris en traitre. Il toisa deux corps inertes, dégageant une légère fumée au niveau de la gueule ; le froid glaçait l'air éjecté, en ce climat. Il se rappela les avoir affrontés, et en être sorti victorieux de justesse. Il fut rassuré à l'idée qu'ils n'étaient pas mort. Et il tourna la tête, regardant Rubine de ses yeux doux et enfantins. Il n'avait plus cette sensation de protection, d'intimité. Sa vision était claire, son visage était découvert. Il perdit son regard sur le sol, honteux. Il aurait aimé que cela se passe autrement. Il devait avoir l'air idiot, dans cette situation où il était en faible posture. Et puis son regard croisa celui de Firmin. Des songes émergèrent le concernant. Il se souvint de ce qu'il eut dit en ayant constaté les faits lorsque Chris s'était retrouvé seul contre ses guerriers.

Il se releva, difficilement, observant au passage la marque rougeâtre qui lui parcourait le long du torse. C'était rien, en soit, mais on pouvait qualifier ça d'une goutte d'eau ayant fait déborder le vase. Il prit la parole, un peu moins confiant.


- J'aurais préféré que vous n'eussiez pas vu ce que je ne voulais que personne ne voit. Considérez donc ça comme un juste remboursement de ma dette.

Il se mit face à Firmin, voulant lui adresser ses paroles en particulier.

- Sire... Vos paroles passionné m'ont vraiment réchauffé le cœur. J'admire vos convictions et votre éthique, et je suis sûr que vous deviendrez quelqu'un de grand.

Enfin, il se tourna face à Rubine.

- Et quant à vous, Dame, merci infiniment pour la bonté dont vous fûtes preuve. Je suis persuadé que si vous vous intéressiez plus à ceux qui souffrent en ces lieux, vous seriez capable de leur offrir une grande béatitude.

Il rabattit son capuchon sur sa tête, le plongeant dans une obscurité totale. Il n'avait pas la force de leur en vouloir, il semblait simplement triste. Peut-être à cause des images dont il se souvenait vaguement durant son état d'inconscience. Peut-être parce qu'on aurait une autre image de lui, maintenant. Chris avait beau avoir vingt-huit années, il n'était qu'un gamin, Rubine semblant plus mûre et bien plus confiante que lui ; une personnalité écrasante, en fait. Il tourna le dos à ses semblables.

- S'il vous plaît, oubliez mon visage ; oubliez-moi. Je n'ai pas d'importance, et vous avez sûrement des responsabilités importantes à assumer. C'était un plaisir de vous connaître... Adieu.

Chris entama le pas, lentement, fixant le sol d'un air taciturne.
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Rubine Sandrithar
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MessageSujet: Re: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeMar 1 Déc - 7:17

    Rubine vit l'Écaille se redresser subitement une fois le visage aspergé d'eau gelée, revenant parmi les vivant dans le monde matériel. C'était une technique vraiment avérée et efficace, et elle se félicita mentalement du réveil du jeune homme qui la regarda à présent tout ébahi, visiblement troublé de ne plus sentir sa capuche sur son visage, la remettant. Lui se releva; Rubine elle resta accroupie, un sourire lointain aux lèvres, ne regardant pas vraiment l'homme mais plutôt par transparence à travers son corps, le voyant sans le regarder réellement, comme si elle cherchait un point derrière lui.

    - J'aurais préféré que vous n'eussiez pas vu ce que je ne voulais que personne ne voit. Considérez donc ça comme un juste remboursement de ma dette.

    "Hm, comme t'veux, c'pas cher la dette."
    Plaisanta Rubine, se redressant.

    Tandis que la capitaine s'étirait paresseusement, tournant le dos à l'Écaille et à Firmin, qui s'était quant à lui tourné vers l'étranger mystérieux, rengainant son épée longue, le voyageur eut quelques mots pour le jeune soldat débutant mais ombrageux. Ce dernier le regarda un instant silencieusement, ne sachant trop quoi lui dire, relevant une nature relativement introvertie et maladroite. Sur le moment, le jeune rouquin qui n'avait pas encore dix sept ans ne sut pas quoi dire, peut-être parce qu'il ne sut pas très bien comment appréhender ces paroles qui semblaient si sages, une remarque qui lui allait si droit au cœur qu'il en fut gêné, lui qui ne connaissait comme encouragement que les taquineries pince-sans-rire de sa supérieure. Devenir quelqu'un de grand. Comme il aurait voulu cela... Il remercia d'Écaille avec un sourire plein de reconnaissance, comme seuls les adolescents savent les avoir.


    - Et quant à vous, Dame, merci infiniment pour la bonté dont vous fûtes preuve. Je suis persuadé que si vous vous intéressiez plus à ceux qui souffrent en ces lieux, vous seriez capable de leur offrir une grande béatitude.


    Rubine se retourna en entendant cela, voyant l'Écaille tourné vers elle. Elle resta un long moment silencieuse, mais pas à la manière de Firmin. La brune, rabattant sa lourde cape de fourrure sur son corps, masquant ses armes et son corps tout entier, paraissait mi amusée, mi septique. Cependant, elle n dit rien. Car elle n'avait pas grand chose à dire, et cela se voyait. Elle n'était qu'une fonctionnaire véreuse d'Altérone, pas une Sœur de l'Ordre du Couple Divin. Elle tabassait les tenanciers de bars quand ils n'effaçait pas ses ardoises, se faisait payer de gros pot-de-vins par les commerçants pour qu'ils aient la paix, et fermait même les yeux sur certains vols et petits délits qui arrangeaient ses affaires de fripouille. Alors, avec un petit sourire cynique, Rubine rabattit encore un peu sa cape sur elle pour mieux se couvrir, avant de préciser :

    "Ne t'méprends pas sur moi, fiston. J'suis une loufiah, une canaille avant tout, et j'me fiche bin d'la douleur des aut', tu vois."


    Pour un peu elle aurait rit. Un petit rire de gorge perca tout de même le seuil de ses lèvres, comme si elle se moquait plus d'elle-même que des gens qui viennent en aide aux autres, voir au plus faibles. ce n'était pas pour elle, ce genre de chose; Elle, personne ne 'lavait aidé. Ni enfant quand son père voulait la mettre sur le trottoir, ni dans les ruelles de Port-au-Crâne, ni sur les champs de bataille de Sundaar ou de Xercès. La seule fois où elle avait eut de l'aide... elle avait perdu celui qu'elle aimait pour rester en vie. C'était ça, la vie. Du moins la sienne.

    - S'il vous plaît, oubliez mon visage ; oubliez-moi. Je n'ai pas d'importance, et vous avez sûrement des responsabilités importantes à assumer. C'était un plaisir de vous connaître... Adieu.


    Rubine se contenta de soupirer; ce genre d'attitude taciturne l'agaçait quelque peu, par habitude de caractère : elle faisait exactement la même chose en général. Il devait penser qu'elle avait des responsabilités à cause de sa tenue, surement. La capitaine resta une bonne minute à observer l'Écaille Blanche tourner les talons et commencer à partir sans demander son reste, après les avoir remercié Firmin et elle. Finalement, la borgne haussa les épaules et tourna également les talons, laissant Firmin interdit, sur place, entre elle et l'Écaille Blanche. Comme un con.


    "J'oublie rien, j'ai pas encore l'âge d'êt' gâteuse, mon p'tit! S'tu va à Albion, va à la taverne du Nid de Serpents, et dis au latron qu'tu viens d'la part du Capitaine Sandrithar : tu pourras dormir et boustifailler à l'œil."


    Le dos tourné, Rubine eut un geste d'au revoir indolent, marchant lentement vers l'entrée de la ruelle. Firmin quant à lui, resta sur place, ne sachant pas très bien quoi faire. C'était déjà fini? L'Écaille Blanche partait déjà? D'un air peu sûr de lui, il se risqua tout de même à parler à l'étranger.

    "Messire l'Ecaille Blanche... vous partez comme ça? Z'avez pas envie de manger quel'chose avec nous? Enfin..."

    "Ha Firmin, têtard! Fais pas ta tata! T'vois bien qu'lesieur y est pressé!"

    "Mais Cap'taine..."

    "Ferme ta boite et ramène tes boules ici."

    "..."


    Firmin regardait toujours l'Écaille qui s'éloignait, tandis que Rubine faisait de même. Il avait envie de parler encore un peu à ce mystérieux individu encapuchonné qui lui avait dit des choses si touchantes, tout en sachant que sa supérieure était du genre "louve blessé", et ne faisait jamais montre de gentillesse avec les autres, ou rarement. Les autres soldats avaient du faire des courses; ils avaient assez à manger pour une bouche de plus, au moins ce soir. Firmin savait que Rubine ne le proposerait jamais, bien trop fière, alors il avait demandé lui-même.


    "Messire..."


Dernière édition par Rubine Sandrithar le Mer 2 Déc - 0:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeMar 1 Déc - 18:03

Ses pas étaient légers. Il marchait devant lui, sans réfléchir. Il n'en avait plus la force. Le vent fouettait son visage et le maintenait éveillé ; du moins, pour le moment. Rubine avait été très efficace, sur le coup. L'eau séchait grâce à l'air qui soufflait fort, procurant à Chris une sensation de fraicheur allégeant ses paupières.

- J'oublie rien, j'ai pas encore l'âge d'êt' gâteuse, mon p'tit! S'tu va à Albion, va à la taverne du Nid de Serpents, et dis au latron qu'tu viens d'la part du Capitaine Sandrithar : tu pourras dormir et boustifailler à l'œil.

Les paroles de la brave Rubine retentirent dans la tête de Chris, qui ne chercha nullement à en interpréter le sens. Et puis, comme disait le proverbe : "Ventre affamé n'a point d'oreilles."

- Messire l'Ecaille Blanche... vous partez comme ça? Z'avez pas envie de manger quel'chose avec nous? Enfin..

De même, les vaines paroles du jeune Firmin n'étaient qu'échos insignifiant qui résonnaient en l'humain vêtu de blanc, mettant toujours un pied devant l'autre sans réfléchir. Et puis il ralentissait. En effet, il était bien plus perturbé par le peu d'images qu'il eût mémorisé pendant son évanouissement que par autre chose. Il avait vu là ses pires craintes, sans doute. Curieux retournement de situation, pour un homme comme lui qui fut - quasiment - toujours confiant en lui, combattif...

- Messire...

Il s'arrêta net. Cette parole brève, incertaine, désespérée... Il l'avait entendue. Il s'arrêta net, cessant le pas juste après que le rouquin ait prononcé ce titre. Il resta immobile un instant. La neige commençait de tomber, la température se faisant de plus en plus basse au fur et à mesure que la lune s'élevait dans le ciel. Il ferma les yeux un instant, respirant de longues bouffées d'air par le nez. Peut-être était-ce un coup de cafard qui lui était subitement venu. Voilà tout. Mais il finit par lentement tourner les talons, revenant sur ses pas, plantant ses yeux dans ceux de Firmin et apercevant du blanc de l'œil Rubine ayant le dos tourné. Cette femme était si insensible, le contraire de son ami. A croire qu'elle en eût vues des vertes et des pas mûres avant de devenir ce qu'elle était. Il approcha de Firmin, l'humeur compatissante.

- Allons, allons... Vous en faîtes trop pour moi, l'ami. Ces bêtes me suivent depuis la capitale, j'ignore comment elles ont pu me rattraper aussi facilement, et si je vous suis, vous risquez d'avoir mes ennuis à supporter. Vous m'êtes venu en aide et je vous suis très reconnaissant. Sans vous, je serais probablement mort... Mais Firmin, il y a des vies plus importantes à préserver. Votre amie est sûrement quelqu'un d'importante. J'ai pu m'apercevoir qu'elle tenait fortement à vous d'une façon ou d'une autre et qu'elle avait de grandes responsabilités. C'est _cette_ personne à qui vous devez faire attention, non moi.

Enfin, il jeta un œil aux Makaïs étendus sur le sol. Il y avait toujours un peu de fumée qui émanaient de leur gueule, leurs yeux temporairement scellés. Il en conclut qui leur faudrait du temps pour se relever. L'un ayant du mal à respirer - ce qui complexifiait le transport d'oxygène jusqu'au cerveau - et l'autre étant simplement inconscient et à l'état de repos, il se dit qu'il n'avait pas de souci à se faire et qu'il pourrait les semer.

- Toutefois, je n'ai nulle part de spécifique où aller. Je vais et viens, comme le vent. Et de plus, je ne sais pas pour vous, mais j'ai l'impression qu'on aurait pas mal de choses à nous dire. C'est pourquoi l'idée de vous suivre me paraît pensable, à condition que Dame Rubine le souhaite...

Sans réfléchir, il prit le risque d'ôter de nouveau son capuchon. De toute façon, Rubine et lui avaient vu son, donc il lui était maintenant inutile de masquer davantage ses émotions et ses états d'âme. Il faisait ça, avant tout, pour se protéger. Et Rubine, malgré son caractère, lui paraissait trop bienveillante - malgré la seconde bourse attachée à son torse probablement dérobée à l'un des ennemis - et restait amusante. Il afficha un regard neutre, les yeux toujours aussi attendris mais petits et légèrement rougis par le sommeil. Il tendit lentement sa main devant lui, chassant de ses pensées le refus qu'eût Megara de coopérer. Sa nature le lui incitait, et celui qui chassait le naturel le voyait revenir au galop. Chris tendait sa poignée de main, devant Firmin.

- Je m'appelle Chris. Chris Scale.

Il se tint plus droit, relativement plus confiant. Après un court instant, un bruit caverneux se fit entendre, tel un gigantesque gargouillement.
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MessageSujet: Re: Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement]   Prenons un peu d'bon temps ! [Avec Rubine Sandrithar uniquement] Icon_minitimeMer 2 Déc - 17:55

    Firmin fut étonné de voir l'Écaille revenir vers eux, persuadé que l'homme allait partir pour de bon. Alors, quand ce dernier le regarda dans les yeux, même s'il ne voyait pas son visage, il se raidit comme un piquet, avec l'impression qu'il allait être étudié. Cependant ce ne fut pas le cas, au contraire, l'étranger eut des paroles qu'il eut un peu du mal à saisir.

    - Allons, allons... Vous en faîtes trop pour moi, l'ami. Ces bêtes me suivent depuis la capitale, j'ignore comment elles ont pu me rattraper aussi facilement, et si je vous suis, vous risquez d'avoir mes ennuis à supporter. Vous m'êtes venu en aide et je vous suis très reconnaissant. Sans vous, je serais probablement mort... Mais Firmin, il y a des vies plus importantes à préserver. Votre amie est sûrement quelqu'un d'importante. J'ai pu m'apercevoir qu'elle tenait fortement à vous d'une façon ou d'une autre et qu'elle avait de grandes responsabilités. C'est _cette_ personne à qui vous devez faire attention, non moi.

    "Ne vous inquiétez pas Messire... Le Cap'taine sait bien s'défendre.... c'est elle qui me sauve, en général..."


    Firmin jeta un œil peu sûr à Rubine. Il était son garde du corps, pourtant c'était elle qui l'avait sorti de l'eau quand il avait glissé sur la banquise et était tombé dans la crevasse laissé par sa maladresse. C'était elle encore qui avait terrassé l'ours qu'il avait réveillé en se glissant dans une grotte à la recherche d'un abri pour la nuit. Alors, sur le moment, le rouquin douta qu'il pouvait protéger sa supérieure. Cette dernière semblait cependant marcher plus que lentement, comme si elle l'attendait sans le lui dire. Oui, elle l'attendait, et il espérait qu'elle attende également celui qu'il voyait comme un nouveau compagnon de route, pour un petit moment. L'Écaille Blanche reprit :

    - Toutefois, je n'ai nulle part de spécifique où aller. Je vais et viens, comme le vent. Et de plus, je ne sais pas pour vous, mais j'ai l'impression qu'on aurait pas mal de choses à nous dire. C'est pourquoi l'idée de vous suivre me paraît pensable, à condition que Dame Rubine le souhaite...

    "Ha, vous êtes b..."

    "Les emmerdes, j'en ai d'jà foule, alors quelqu'zunes de plus... ça m'amuserais bin."
    Coupa Rubine sans la moindre gêne.

    La capitaine de la Garde d'Acier ricana un peu, de manière moqueuse. Son épaule la lançait encore un peu, même après quelques semaines passées. Se faire tatouer le fait d'être libre... c'était un non-sens. Fermant un instant la paupière, elle marcha si lentement qu'on aurait dit qu'elle allait s'arrêter. Pourtant, après quelques secondes, elle pressa l'allure, au contraire. La brune reprit la aprole, sans se retourner cependant, s'adressant à celui qui disait s'appeler Chris Scale.


    "Scale heing? C'pas d'par chez nous, ça. 'Fin, partons, j'ai pas envie de devoir encore une fois me casser la nenète avec les chatons qu'tu as balayé. J'suis Mélisandre Boucher, mais personne me nomme pu' comme ça d'puis des lustres... on m'appelle Rubine Sandrithar, et j'suis la tête de la force judiciaire d'Altéron. Là j'rentre au bercail. Lui, c'est un têtard. Y s'appelle Firmin Basillard, mais c'est juste un merdeux."


    D'un geste ample, la borgne dégagea ses cheveux de son épaule droite, avec un air un peu hautain. Elle se retourna un peu pour regarder Chris du blanc de l'œil, quelques secondes, avant de reprendre la route, étouffant un sourire. Qu'il vienne s'il le souhaite, elle n'avait fondamentalement rien contre une épée de plus, surtout bien maniée. Rubine n'avait pas peur de faire équipe avec des inconnus; c'est ce qu'elle avait fait toute sa vie durant, à vrai dire. Cependant, après un instant de réflexion, elle cru bon d'ajouter quelque chose.


    "J'ai d'jà fais un sacré détour, donc là, j'rentre à Albion. Si tu va pas dans la même direction, c'est ballot mais on aura rien à jaser, fiston. Bon allons-y, mon vieux dos me lance, j'ai b'soin d'un repas et d'un bon lit, pour une fois. Les autres sont surement à l'auberge."


    Entendant cela, Firmin sourit joyeusement à Chris. Sous ce langage codé, cela voulait dire que Rubine avait accepté l'Écaille Blanche.
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