Megara Waïtevragh [terminée]

Chef du Clan Waïtevragh

{Identité.»

Nom :

Prénom :

Surnom :

Âge :

Race :

Origine :

Statut :

Langues connues :

Orientation sexuelle :

{Physiologie.»

Physique :

Allure :

Goûts vestimentaires :

Signes particuliers :

{Psychologie.»

Généralités :

Vices :

Aime :

N'aime pas :

Sociabilité :

{Informations Complémentaires.»

Arme de prédilection :

Style de combat :

Magie maîtrisée :

Sorts connus :

{Vous.»

Comment avez vous découvert le forum?

Que pensez vous de ce dernier?

Quelle sera votre fréquence de passage?

{Histoire.»

Passé :

1}- Origines d'un nom, premier pas d'un clan...

On ignore réellement jusqu'où remonte les origines des Waïtevragh, car comme chacun sait, avant la rébellion, les humains étaient arrachés très jeunes à leur famille et vendus comme esclaves. Ce n'est que lors de la rébellion menée par Amara Myrkon, l'alchimiste, que cette famille prit de l'importance et surtout un nom. Un homme qui avait été esclave toute sa vie, âgé d'une trentaine d'années, considérablement affaibli par sa condition, prit pour emblème un drapeau blanc, fabriqué sommairement grâce à de vieux bout de tissus blanc, et un bâton trouvé sur un chemin. On le voyait déambuler les rues, son drapeau levé au-dessus de sa tête, appelant les humains et les Makaï à une entente commune. Certains Makaï ne l'entendaient pas ainsi. Certains humains se retrouvèrent dans ses paroles. D'autres préféraient faire la sourde oreille plutôt que se mêler à une histoire bien trop dangereuse. Petit à petit, cet homme ne fut plus seul à déambuler dans les rues, dans les campagnes, dans les montagnes, affublé de son drapeau. Des femmes, des hommes et leurs enfants se joignirent à lui. En langue Makaï, drapeau blanc se dit "waïtevragh" et c'est ainsi qu'on nomme ce petit groupe nouvellement créé, symbole d'une paix nouvelle entre deux peuples différents.

Depuis cent ans donc, les membres de la famille Waïtevragh ne connaissaient plus l'asservissement à un maître, et vivaient plus ou moins libres au milieu des Makaï dans les différentes villes, les plus nombreux se trouvant dans la région du duché de Lushan. Notre héroïne naquit dans ce climat au vent de liberté, il y a environ 28 ans. Son père, chef du clan depuis que son propre père était décédé, avait prit pour femme une jeune fille d'une famille qui les avait joint depuis quelques années, et ensemble ils avaient eut quatre enfants, deux garçons et deux filles. Megara fut la première de cette fratrie. Après elle, naquit Loria, de deux ans sa cadette, puis Ismaël et Joshua, les jumeaux, cinq ans plus jeunes que Meg.

2}- Tu seras leur chef, ma fille !

Si les humains étaient désormais libres, ils n'en oubliaient pas cependant ce par quoi leurs aïeuls en étaient passés et se remémoraient chaque jour les histoires des différentes familles, ce que leurs pères et leurs grands-pères leur racontaient, afin de ne jamais oublier, afin de ne jamais plus se laisser asservir. C'est dans cet état d'esprit que Megara fit éduquée depuis sa plus tendre enfance. Comme à ses frères et à sa soeur après elle, on lui apprit à réfléchir et penser par elle-même, à se battre, et à manier l'épée. On lui apprit des sorts de bases afin de se protéger aussi, mais jamais dans le but de tuer. La magie interdite aux humains, les Waïtevragh ne connaissent pas. Lorsqu'Amara Myrkon avait ouvert son collège de magie, il y a environ quatre-vingts ans, l'arrière-grand-père de Meg, le premier des Waïtevragh, y entra et apprit ainsi quelques sorts qu'il transmit à son fils ainé, et la magie se transmet ainsi de génération en génération depuis lors, à un seul enfant de la lignée, en général l'ainé, ou le plus fort d'entre eux.

Lorsqu'elle fut en âge de comprendre, son père Maxwell, prit Megara à part et lui parla. C'était la première fois qu'elle lui voyait l'air si grave et elle comprit que quelque chose d'important se préparait. Maxwell lui révéla alors sa destinée. Elle serait chef de clan, lorsque lui-même viendrait à mourir. Il lui expliqua ce que ce poste impliquait, les responsabilités, la vie des siens entre ses mains, ce que la moindre décision pouvait avoir comme conséquences. Cependant, Maxwell ne la forma pas avant qu'elle ne soit prête à se battre, avant qu'elle ne soit assez forte pour tenir une épée et se défendre. Jusqu'à ses quinze ans donc, il lui apprit à manier les différentes épées, courtes, longues, à une et deux mains. Sa mère, Maya, lui apprit les quelques sorts jalousement gardés par la famille, transmit depuis l'arrière-grand-père de Meg, afin de former le plus fort des enfants de chaque génération. Dans le cas de Meg, si elle n'était pas encore la plus forte, sa future fonction de chef l'obligeait presque à apprendre ces sorts, pour mieux protéger encore sa famille. Megara devint donc une guerrière préparée... ne lui manquait plus que l'expérience du combat en situation réelle.

Megara accepta ensuite l'enseignement de son père pour devenir un bon chef. Il lui apprit les bases de la lecture et de l'écriture, le peu que lui-même connaissait, afin de mieux communiquer avec d'autres clans ou d'autres familles éloignées, à écouter les problèmes des autres, petits ou grands, à trouver des solutions. Désormais, elle siégeait au conseil, debout derrière le siège de son père, attentive au moindre mot.

Chef du Clan Waïtevragh

3}- Quand l'histoire se répète...

Megara eut une enfance relativement heureuse avec ses parents, ses frères et soeurs. Ils évitaient autant que faire se peut les Makaï mais vivaient cependant dans la crainte d'un retour à l'ancien régime. Crainte qui se révéla fondée, lorsqu'il y a cinq ans, le duché d'Oonagh fut envahi par une armée de Sundaarites qui prit le contrôle du duché. Une hybride répondant au nom de Nazrin, apparemment une grande sorcière, s'installa à la place du duc et réinstaura l'esclavagisme en Oonagh, mais un esclavagisme modéré, où les humains avaient apparemment des droits, contrairement à l'ancien régime Haarkonien. Le duc de Lushan, Luka Ier se trouva là une amie, lui qui n'attendait qu'un prétexte pour asservir de nouveau les humains. Luka remit en place quant à lui l'esclavagisme d'avant la rébellion. Les humains n'étaient plus libres alors en Lushan, et beaucoup tentèrent de fuir en Altérone, contrée des humains libres, ce qui aurait été plus sage pour Megara et les siens. Mais Maxwell, le père de Meg décida de rester et força presque sa famille et tous ceux qui voulaient fuir à rester sous peine de les renier.

-Nous devons rester, et nous devons nous battre ! Nous ne servirons plus ces monstres ! Nous avons acquis notre liberté ! Respectons la mémoire d'Amara Myrkon ! Ses efforts auront été vains si nous fuyons. Respectons la mémoires de nos anciens !
-Maxwell, nous allons mourir. Ils vont tous nous tuer. Ils sont plus forts que nous !
-Mieux vaut mourir libre, en nous étant battus, qu'esclave sans avoir eu la chance de nous exprimer, non ?

Ce discours de Maxwell Whiteflag enflamma les foules humaines du clan et de certaines autres familles prêtes à se battre pour leur liberté, pour celle de leurs enfants et de leurs petits-enfants. Mais cela n'empêcha pas certains de se retrouver prisonniers ou esclaves quand ils n'étaient pas exécutés pour sédition.

Ce fut le cas de Maxwell puis de sa fille, quelques années plus tard.

Une première vague de révolte fut déclenchée peu de temps après que la loi sur l'esclavage soit passée, Maxwell Waïtevragh en tête, ses meilleurs hommes derrière lui. Tous furent arrêtés et emprisonnés ou asservis. Ils n'étaient qu'une quinzaine en tout et pour tout. Maxwell avait ordonné à Megara de ne pas encore intervenir, quoi qu'il se passe. Elle devait rester en vie pour assurer la survie du clan en son absence. La jeune femme alors âgée de 23 ans obéit, mais n'en bouillait pas moins intérieurement. Elle n'était pas du genre à rester inactive, surtout quand la vie d'un des siens était en danger. Mais elle savait qu'elle ne pouvait rien y faire pour le moment. Elle n'avait pas assez d'hommes capables de se battre avec elle. Pas encore.

Ce soir-là, à la nuit tombée, un homme essoufflé pénétra en trombe dans la petite demeure de Megara et sa famille et demanda à lui parler.

- Meg, ton père... il s'est fait arrêter, avec les autres. Ils sont tous prisonniers ! Ils vont devenir esclaves... ou pire !

La jeune femme fronça les sourcils mais ne broncha pas. De colère, elle envoya valser un vase de porcelaine qui alla s'écraser misérablement contre le mur et s'éclata en morceaux au sol. Ismaël, seulement âgé de 18 ans, s'approcha d'elle et la prit par les épaules pour la calmer.

- On ira le libérer. On ne va pas le laisser croupir en prison ou... devenir esclave.
- C'est sa plus grande hantise...

Répondit Meg d'une voix faible.

- Je sais.
- Nous ne sommes pas prêts à intervenir. Nous ne pouvons rien faire et ça me tue.
- Tu es notre chef, maintenant Meg. C'est à toi de prendre la décision.
- Trois jours. Pas un de plus. Nous attaquerons. En attendant, Ismaël, Joshua, vous allez me dégoter tous les hommes et toutes les femmes déjà formés aux armes et me les amener. S'ils sont prêts à se battre pour nous, ils seront les bienvenus. Dans le cas contraire, nous les renverrons.

Ainsi, pendant trois jours et trois nuits, les Waïtevragh ne se reposèrent pas beaucoup afin de préparer une nouvelle attaque sur le château du duc, en-dehors de la ville. Les conditions plus qu'extrêmes réduisaient leurs entrainements, affaiblissaient les plus jeunes, et les plus vieux, si bien que peu d'entre eux étaient en état de se battre. Mais tous avaient la volonté de libérer leur chef qui était encore Maxwell à cette époque.

Le matin du quatrième jour, l'assaut fut donné par les hommes les plus costauds du clan... mais ils étaient encore bien peu. Megara ne participa pas non plus à cette expédition, surprotégée par les hommes de son père qui leur avait ordonné d'enfermer sa fille s'il le fallait, si jamais il se faisait capturer. Megara était pour lui le seul espoir pour le clan et il savait sa fille impétueuse et un peu trop téméraire, capable de foncer dans le tas sans vraiment réfléchir... la jeunesse !

... Lorsque Megara fut enfin libérée de sa prison improvisée, elle réunit le conseil afin de faire un compte rendu. Bien peu d'hommes étaient de retour. La plupart étaient morts pendant l'assaut, les autres avaient été fait prisonniers... esclaves, à vrai dire. En revanche, on avait des nouvelles de son père. Il était l'un des esclaves personnels du duc. Megara prit alors la décision de ne plus envoyer ses hommes au casse-pipe tant qu'ils ne seraient pas réellement prêt à affronter les Makaï, ni plus nombreux que cela. Il fallait réunir plus de monde, plus d'humains, faire appel aux familles réfugiées dans les montagnes, pourquoi pas certains humains libres d'Altérone.

Et tout ne fut réellement prêt, ou du moins, ils estimèrent être prêt, seulement quatre ans plus tard. Megara était parvenue à contenir ses hommes, à les raisonner, à regrouper plus de monde aussi pendant tout ce temps. Cette fois, elle mena son clan elle-même, en tête, elle avait revêtu son armure et tenait fermement son épée dans la main droite. La gauche lui servirait à lancer l'onde de choc pour se frayer un chemin jusqu'à son père pour le libérer... car tel était son but, uniquement. Libérer son père et faire en sorte que tout le monde rentre chez soi, vivant... Malheureusement, tout ne se passa pas comme elle l'espérait.

4}- Marquée du tigre.

Les Makaï restaient toujours plus nombreux que les humains et plus forts. C'est au prix d'efforts soutenus que Megara parvint à protéger ses frères qui se débattaient pour la protéger elle, mais la jeune femme finit pas ne plus pouvoir tenir son bouclier, et ses ondes de choc ne faisaient presque plus d'effet après plusieurs heures d'un combat acharné, sur un territoire hostile et inapproprié pour ce genre de joute. Alors, la jeune femme se fit capturer en même temps que certains de ses hommes. Elle fut enfermée dans les cachots du duc, pendant que les autres étaient envoyés dans les villes en contrebas dans le but d'être vendus. Meg avait seulement eu le temps d'ordonner à ses frères de fuir, ce qu'ils firent à contrecœur.

Enchainée dans une cellule du château de Luka I, Duc de Lushan, Megara ne ressentait nulle tristesse, sinon la colère d'avoir échoué, et que par sa faute, beaucoup d'hommes avaient été tués ou fait prisonniers. Une voix affaiblie d'une cellule voisine lui parvint mais elle ne put nullement l'identifier. Cependant, cette voix avait quelque chose de familier, qu'elle ne parvenait pas à remettre. Dès son entrée dans sa cellule, on lui avait apporté des vêtements qui sciaient à son nouveau rang, puis on l'avait nourris pendant plusieurs jours. Quand enfin on vint la chercher, les Makaï la conduisirent auprès du Duc. Un homme était à genoux devant lui, les mains attachés autour d'une pierre au sol. Ainsi ligoté, il ne pouvait pas bouger. Il gémissait, le dos tourné à la jeune femme. Luka fit amener la jeune femme devant l'esclave meurtri et c'est là qu'elle reconnu l'homme. Il avait beaucoup changé en quatre ans, ses joues s'étaient creusées, il avait des bleus sur les bras et les jambes, le dos de sa chemises était déchiré et en sang. Meg sentit les larmes lui monter aux yeux et elle voulut se jeter sur son père, mais le garde qui la retenait l'immobilisa.

- Meg... Ne baisse jamais le regard. Ne baisse jamais les bras. Un jour, tout cela changera... grâce à toi.

Le Duc donna un dernier ordre au bourreau qui fouetta un peu plus fort qu'avant le vieil homme qui s'écroula inerte, encore retenu par ses liens. Meg retint un cri mais ne détourna pas le regard et encaissa la mort de son père en silence. Alors, le Duc porta son attention sur la jeune femme et s'adressa à elle, les yeux dans les yeux.

- Garde ta place et tout se passera bien. Sers-moi en silence et tu auras la vie sauve. Ne croise jamais mon regard à partir de maintenant et tu seras bien traitée. Enfreints ces règles et tu signes ton arrêt de mort... esclave !

Comme de bien entendu, Meg, qui n'avait jamais connu ce genre de traitement, ne l'avait jamais vu avant de voir son père ainsi, ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait, et refusait même de le croire. Mais lorsque, quelques jours plus tard, après une parole effrontée, le fouet tomba à son tour sur son dos, elle prit alors toute la mesure des menaces proférées par Luka.

Marqué au fer rouge dès son arrivée, Meg se retrouva affublée d'une brûlure qu'elle gardera à vie, signe de son appartenance au duc : une patte de tigre, griffes dehors, sur l'omoplate gauche. Ainsi, pendant près de quatre mois, la jeune femme dût obéir aux ordres que les Makaï lui donnaient, sans broncher, mais cela lui était difficile. Comme son père, Megara est un esprit libre et a besoin de respirer sa liberté à plein poumons. Au fil des semaines, l'un des soldats du duc, un Makaï chien nommé Amalric, que les siens appelaient péjorativement, "Bon Toutou", se prit d'affection pour la jeune humaine. Chaque soir on la ramenait dans une cellule qu'on fermait à cle. On lui déposait un plateau d'un repas peu garni qu'elle avalait goulûment tellement la faim la tenaillait. Régulièrement, Amalric lui ramenait une miche de pain supplémentaire, deux à trois fois par semaine. Si elle appréciait le geste, elle n'en saisissait pas le sens, de la part d'un Makaï. Un soir, au bout du quatrième mois, il lui rouvrit sa cellule et lui ordonna d'aller réceptionner un colis qu'un messager devait apporter pour le Duc. Amalric ouvrit la grille et repartit en sifflotant, lui tournant le dos. Elle se releva péniblement et sortit sans comprendre encore la situation. Le chien lui avait laissé une cape noire à l'entrée de sa cage. Hésitante, elle s'en saisit et la mit sur ses épaules, puis sortit du château en prenant soin de ne pas se faire remarquer. Arrivée à l'entrée des remparts, il n'y avait pas de messager, seulement les gardes effectuant leurs rondes habituelles. La nuit était froide et Meg était peu vêtue, mais elle patienta, étudiant les allées et venues des soldats, mémorisant leurs pas réguliers et parvint à sortir sans se faire remarquer. Amalric lui avait-il laissé une chance de s'enfuir, ou tout cela n'était qu'une coïncidence, une opportunité que Megara avait su saisir ? Elle se promit de poser un jour la question au Makaï si leurs routes devaient un jour se croiser à nouveau. En même temps, elle ne souhaitait pas que leurs routes se croisent dans l'avenir, car elle avait déjà en tête de se venger du Duc et de tous les Makaï à qui elle avait dû obéissance... Amalric faisait parti de cela, malgré toute la bienveillance qu'il avait eu à son égard. Parviendra-t-elle à faire la différence ? Ou sa rage l'aveuglerait-elle autant pour qu'elle en perde toute sa pitié ?

Ce n'est qu'au petit matin qu'elle retrouva la trace du campement sommaire que sa famille avait monté pendant ces quatre mois. A bout de force, elle se laissa tomber près d'une tente et tomba dans l'inconscience pendant plusieurs jours.

5}- Un nouveau chef...

De retour parmi les siens, Megara resta inconsciente pendant plusieurs jours malgré les soins que lui prodiguaient sa soeur et sa mère. Elle était allongée en permanence sur le ventre pour que les blessures de son dos ne soient pas infectées mais les sorts que sa mère tentait de lancer n'étaient d'aucun secours. Elle avait la peau arrachée à certains endroits, et elle en garderait des cicatrices à vie. Elle avait considérablement maigrie, on lui voyait les côtes et ses os du visage ressortaient anormalement. Elle avait des ecchymoses à des endroits insolites, tels que l'entrejambe, le cou, les chevilles et les poignets pour ne citer qu'une petite partie. Sa mère pleurait nuit et jour à son chevet.

Lorsque Megara se réveilla enfin, au bout de trois jours, elle ne prononça pas un mot. On lui apporta à boire et à manger, mais elle refusa de se sustenter, et resta en permanence sous les couvertures, emmitouflée, comme pour préserver sa famille de son état. Ses yeux étaient secs d'avoir trop longtemps pleurer la mort de son père. On la vit sortir enfin un jour de grand soleil, vêtue d'une robe bleue qu'elle n'avait pas portée depuis des mois, une armure de plaques légères par-dessus, son épée au ceinturon. Elle était encore maigre et affaiblie, mais semblait aller un peu mieux, au niveau de la santé physique en tout cas. Son regard était devenu dur et froid, elle n'avait pas prononcé un seul mot. Elle se dirigea vers la tombe sommaire qu'on avait dressée pour son père, l'absence de corps avait empêcher le déroulement d'une vraie cérémonie. Elle s'agenouilla, planta son épée dans la terre durcie du monticule, se tenant par le pommeau de l'arme et posa son front sur ses gantelets de métal. Pendant plusieurs minutes, elle resta ainsi, sans bouger, adressant sans doute des prières aux dieux, un attroupement se forma bientôt autour d'elle et de la tombe.

Enfin, elle releva la tête et tenta de se relever. Joshua qui était prêt d'elle dut l'aider car elle ne tenait pas encore sur ses jambes. Elle repoussa doucement son bras, et se planta face à la foule qui les entourait. Elle regarda un à un sa famille, ses amis, les étrangers qu'elle ne reconnaissaient plus, ou qu'elle ne connaissaient pas encore, puis s'adressa à eux d'une voix basse mais claire.

-Je ne vous promets pas la victoire. Je ne vous promets pas la liberté pour l'éternité. Je ne vous promets pas la gloire, la richesse ou la reconnaissance. Mais je vous promets ceci : mon épée, mon coeur, ma vie, sont vôtre. Je me battrai pour vous, comme mon père avant moi, pour vous et pour vos enfants. Je donnerai ma vie pour chacun d'entre vous, autant de fois que mon corps pourra le supporter. Et surtout, je vous promets de vous aimer et de vous respecter comme un chef doit aimer et respecter ses hommes, car sans eux, il n'est rien...

Un grand silence régnait autour de Megara pour écouter son laïus. Puis elle leva son épée, pointe vers le ciel et cria :

-Humains libres, êtes-vous avec moi ou contre moi ?

Et tous s'exclamèrent d'une seule voix, en levant le poing :

-Avec toi, Megara ! Megara ! ...

Elle baissa son épée, fendit la foule d'un pas lent et faible, et retourna s'allonger sous les couvertures, sous un tonnerre d'applaudissements qui ne cessèrent que plusieurs minutes après que les frères de Meg aient demander un peu de calme.

Lorsqu'elle eut repris suffisamment de force, elle nomma sa mère guérisseuse officielle du clan, sa soeur "recruteuse" auprès des autres humains libres de la montagnes et au-delà, et ses frères devinrent ses seconds, et maîtres d'arme du clan. Elle-même reprit ses entrainements auprès de ses frères afin de retrouver sa force et son agilité. Entre temps, plusieurs famille avait rejoint le clan Waïtevragh pou agrandir les rangs de la rébellion. Ce ne fut que deux mois plus tard que Megara ordonna une attaque sur le Duc. Mais pour cela, elle attendait le retour de ses messagers, pour avoir des nouvelles. Lorsqu'enfin ils revinrent, sains et saufs, elle les interrogea.

-Je veux tout savoir. Je vous écoute.

-Voilà. Le Duc est partit en voyage pour le duché d'Oonagh la semaine dernière, pour y rencontrer Nazrin semble-t-il. D'après ce qu'on a pu récolter comme informations, il serait de retour dans deux jours et...
-Par où passe-t-il ?

S'impatienta la jeune femme.

-Laisse-moi terminer.

S'esclaffa le messager, un sourire amusé sur les lèvres.

Il serait de retour dans deux jours, et il passera sur le col, juste au-dessus de nos têtes.
-Sa troupe ? Combien de Makaï et d'esclaves composent sa troupe ?
-Ça, malheureusement, on n'en sait trop rien.
-Il me faut plus que ça, les gars. Nous ne pouvons pas nous lancer dans une embuscade les yeux fermés. Nous ne devons savoir le plus de choses possibles.
-Un de tes cousins devrait rentre ce soir avec plus de renseignements mais... je ne te promets rien.
-Patientons jusqu'à ce soir alors.

Le soir venu, la jeune femme était à l'entrée de sa tente, son épée à la ceinture, sa cape bleue sur les épaules pour se protéger du froid. Pendant que les femmes et les enfants se reposaient, certains hommes répétaient des gestes de défenses et d'attaque à l'épée, à la lance, à la hache, ou au bâton. Quand enfin le cousin de Meg revint, essoufflé, exténué, on le réchauffa et on le nourrit, puis Meg exigea de le voir en privée sous sa tente.

-Tu te reposeras jusqu'à l'attaque, mais en attendant, je veux tout savoir.

-Le Duc... il arrive dans deux jours.
-Combien sont-ils pour le défendre ?
-Bien peu en vérité. Je crois que Luka se croit à l'abri dans les montagnes, et qu'il ne criant pas les brigands... encore moins nous. A peine une dizaine de soldats l'accompagneront.
-Des esclaves humains ?
-Aucun. Apparemment, il n'en avait pas besoin en Oonagh.
-Parfait. La journée de demain sera occupée à déménager le campement en hauteur. Nous allons monter au-dessus de la route du col.
-Mais, c'est encore plus rude là-haut.
-Je sais, mais nous seront obligés, pour ne pas révéler notre présence... Nous le prendrons par surprise... et il mourra, lui et tous ses hommes... Va te reposer. Il faut que tout le monde soit au mieux de sa forme pour dans deux jours...
-Toi, y compris, Meg. Repose-toi. Un grand chef m'a dit un jour que les braves aussi avaient besoin de repos.
-Mon père était un grand chef.
-C'est pour cela que cette phrase est de lui.

La jeune femme sourit à son cousin puis le congédia et alla se mettre au lit pour tomber dans un sommeil agité.

6}- "On ne joue pas les durs quand on va mourir !"

Ainsi, comme promis le lendemain, le campement fut remballé et déplacé plus haut sur le col. Cela représentait tout-de-même une cinquantaine de personnes voire plus qui devaient se déplacer le plus discrètement possible...

-Un vrai tintamarre oui ! Je suis sûre que dans la vallée, ils nous entendent sans même faire d'effort !!!

Les tentes furent démontées en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, et le plus long fut de grimper dans les hauteurs avec sur le dos la nourriture, les vêtements, les armes et tout le matériel nécessaire à la survie en milieu difficile. Un seul voyage avait suffit pour tout amener, néanmoins, tous s'en seraient bien passer. Cependant, ils savaient que cela était nécessaire et que leur nouveau chef ne leur aurait pas demander un tel effort sans raison. Lorsque tout fut de nouveau installé, l'excitation était à son comble. Dans quelques heures à peine, les combattants se rendraient sur le col pour accueillir le Duc comme il se doit, et tenteraient de le mettre à bas, pour ramener sa tête en guise de trophée. L'erreur n'était pas permise, le moindre faux pas et c'était tout une famille qui disparaitrait... Megara était très anxieuse car c'était son véritable premier combat, et c'était là qu'elle montrerait sa valeur à ses hommes. Elle aurait aimé que son père soit avec eux, à leurs côtés et ravala ses larmes avant qu'elles ne la submergent. La faiblesse non plus, elle ne se la permettait pas.

-Chef, ils arrivent. Ils seront là dans une demi-heure.
-Parfait. En route.

Les hommes et les femmes prêts pour le combat se mirent en branle et l'escouade se rendit en contre-bas, pour attendre le Duc et sa clique. Les autres resteraient au camp pour assurer les arrières, en cas de représailles. Les Waïtevragh et les quelques autres qui les avaient rejoints, brigands y comprit, représentaient une bonne trentaine de guerriers, la rage aux tripes, la détermination dans le regard. Bientôt, Luka et ses hommes débouchèrent. Meg donna le signal au moment opportun et ses hommes se montrèrent, barrant la route aux Makai. Megara se planta face au Duc et fit une courbette digne des plus grands princes.

-Monseigneur, c'est un honneur.
-Megara... Je vois que "Bon Toutou" à encore failli à sa tâche... ou bien l'as-tu soudoyé peut-être.
-Je ne connais pas vraiment les raisons de mon évasion. En revanche, je sais une chose : je suis libre.
-C'est ce que je vois. Mais pour combien de temps. Attrapez-la !

Meg leva la main pour retenir ses hommes et arrêter ceux du Ducs.

-Encore une chose, matou. Je sais aussi que ce jour est ton dernier en ce monde.
-Je te mâterai...
-On ne joue pas les durs, quand on va mourir. A l'attaque !

Tous les hommes se ruèrent sur les Makaï, se choisissant une cible chacun, ayant profité du laps de temps gagné par la jeune femme pour repérer le Makaï approprié à leur force respective. L'attaque fut rapide mais sanglante. Lorsque Megara en eut terminé avec "son" Makaï, elle se rua sur le Duc, qui résista pendant un long moment, il faut le reconnaître, mais trop de rage, trop de haine, trop de colère bouillonnait en son coeur, et tous ses sentiments incontrôlés guidaient son bras et lui donnait la force nécessaire de résister. Finalement, elle repéra une brèche dans la défense de l'homme-tigre, et lui planta son épée entre les côtes. Il écarquilla les yeux, du sang s'écoula de sa bouche, puis il tomba à genou, la respiration courte.

-Mon fils te le fera payer... esclave.

Puis il s'écroula dans la neige, lorsque Meg retira son épée, un pied appuyé contre le torse du Makaï.

-Qu'il vienne... Je l'attends. Répondit-elle à l'oreille du Duc, penchée sur son cadavre encore tiède.

Elle se releva et observa le champ de bataille. Tous les Makaï étaient morts. Tous ses hommes étaient victorieux. Certains étaient blessés, mais rien de bien grave. Ensemble, ils retournèrent au camp, soutenant leurs blessés et ils furent accueillis en héros par les femmes les enfants et les vieillards restés en arrière-garde. Meg trouva un semblant de sourire, et serra sa famille dans ses bras... chose qu'elle n'avait plus faite depuis bien longtemps. Avant que les soldats au château ne se rendent compte de la mort de leur Duc, le clan devait repartir et trouver un endroit sûr où se réfugier pour fuir et revenir plus victorieux encore.

Nouveau Duc de Lushan

Citation :: Loria avait prétexté être trop âgée pour ces jeux.

Citation :: …elle était surtout consciente de ce que reprensentait leur combat.

Citation :: Cependant, Meg ne parvint jamais a dépasser le simple bouclier d'énergie, qui la protégeait contre les attaques à l'arme blanche, mais ne la protégeait pas des sorts offensifs. Dans tout cela, elle ne parvenait pas à se concentrer plus de quelques minutes, ses sorts s'en trouvaient considérablement affaiblis…

Chef du Clan Waïtevragh

Kikoooo méchant bis XD ... je rigole Wink

D'abord, merci d'avoir lu ma fiche aussi rapidement ^^

Ensuite, je prend note de tout ça, et je fais les éditions dans le courant de la semaine.

Merci, bises

Nouveau Duc de Lushan

Pas de soucis, prend ton temps.

Par contre, comme un idiot, j'ai oublié un détail (quelle idée de critiquer une fiche si tard...).

Dans ta fiche, on a l'impression que tous les membres de ta famille proche (frère, sœur, mère) possède un peu de sort et qu'apparemment un membre de celle-ci est préposée à apprendre des sorts aux autres... Ors, et du coup nous éditerons la magie pour ce faire, car ça ne semble pas être compréhensible, nous imaginions une magie plus rare, dont la pratique est dure à maitrisée et est assez jalousement gardée par les praticiens de celle-ci (par exemple, il doit y avoir peu d'élèves au collège des cercles chaque année). Le mieux serait qu'un seul autre membre transmette les sorts à un autre par génération, comme la mère de Megara à celle-ci peut-être, pour éviter le "trop" de magie que l'on redoute, qui transformerait la Dark Fantasy violente que l'on souhaite instaurer en High Fantasy à la Tolkien qui n'est pas notre objectif.

Chef du Clan Waïtevragh

lol, ok, pas de souci, j'éditerai ça aussi Wink

merci

Nouveau Duc de Lushan

C'est presque parfait! (Mode chieur =^-^=)

Juste un détail, toujours la prise du château, trop dure pour une troupe affailblis d'humains et qui aurait donné la fin du Régime (pourquoi épargnerait-il Luka II?).

Le plus simple serait que l'attaque ai eu lieu loin du château (sinon les renforts seraient venu trop vite, un Duc est bien loin de prendre toutes ses troupes pour un voyage, d'où sa vulnérabilité sur les routes) et que Megara fut du cortège (prise de guerre et argument à montrer au roi pour justifier encore une fois la politique de l'esclavage).

En dehors de ça, tout me va!

Petit détail, la case Relations de la Feuille de personnage est là pour référencer les PJs que l'on côtoie, et non les PNJs.

Chef du Clan Waïtevragh

mouahahahahaha Twisted Evil

je vais te tueeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer

je rigole biensûr

*respire un grand coup*

bon, ah oui pour la case relation, c'était un délire, t'en fais pas, je vais l'enlever Razz

pour l'attaque du château, j'avoue que c'est la partie qui m'a posé le plus de problème XD, j'y réfléchirai ce soir en rentrant et j'éditerai Wink

merci

bises

Chef du Clan Waïtevragh

kikoo désolée pour le double post, c'est juste pour prévenir que j'ai terminé ma fiche, les parties qui ont été modifiées sont les 4, 5 et la 6ème rajoutée. Ça t'évitera de tout relire. Enfin tu peux tout relire si ça te chante, mais tu vas finir par la connaître par coeur ma fiche XD comme moi @_@

Voilà, bonne lecture et j'espère que ça ira cette fois... j'aurai la grosse flemme de la refaire affraid

bisouuuu

Nouveau Duc de Lushan

L'absence de pertes humaines me parait un peu too much mais bon, les Makaï avaient la fatigue du voyage et le problème d'effet de surprise donc bon...

Allez, fiche validée, et ne croise pas mon chemin ou il t'en cuira, Humaine!

Chef du Clan Waïtevragh

Yipiiiiiiii

j'avoue, j'ai bloqué pendant un bon moment sur mes humains qui mourrait pas... mais je savais plus comment faire après avoir écrit le passage en question XD merci d'accepter quand même, promis, en rp, je suis pas gros-bill, je suis meme du genre à faire tout le contraire XD

je suis validée, je suis validée, je suis validée cheers

merci patron XD

et t'en fais pas, nos chemins se croiseront un jour... Twisted Evil

Régente Sundarite d'Oonagh

En tout cas bienvenue officiellement sur le forum miss, les lieux ne tarderont pas trop. =)

Chef du Clan Waïtevragh

officiellement merci ma biquette et t'en fais pas pour les lieux, je suis pas pressée... j'ai personne dans mon clan encore XD