Un peu d'histoire et de géographie...

Régente Sundarite d'Oonagh

{ Histoire & Géographie }

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{Historique des terres.»

Le pays d'Haarkon est un petit pays en bord de mer, partageant une frontière plane avec son voisin, Sundaar. Depuis la nuit des temps, ces deux pays se livrent des guerres comme certains jouent au Ping-Pong, qui commencèrent au début par des envie d'accroissement de territoire. D'aussi longtemps, les Makaï avaient toujours régné sur Haarkon, considérant les Humains comme leurs esclaves, car ne disposant ni de crocs, ni de griffes, ni d'ailes ou de branchies, ils ne pouvaient soit disant pas vivre par eux-même, selon les esclavagistes. Cet état de fait dura des siècles et des siècles jusqu'à environ une centaine d'année où un homme du nom d'Amara Myrkon, Humain et esclave, prit la décision de mener un soulèvement populaire pour arracher aux Makaï leurs droits. Bientôt les esclaves d'Haarkon se rebellèrent contre leurs maîtres, soutenus par quelques familles Humaines anoblies après avoir été affranchies, profitant du climat d'après guerre avec Sundaar, où la noblesse se trouvait affaiblie. Au terme d'une dizaine d'années, les Humains furent libérés et l'esclavage fut interdit dans le pays par le roi lui-même, pour la paix. Ainsi naquit la région d'Altérone, berceau de la culture humaine.

Amara Myrkon, fort de sa curiosité, étudia les arts occultes, goûtant enfin à sa liberté durement acquise, et devint le premier grand alchimiste Humain d'Haarkon, créant dans la capitale de son Duché le Collège des Cercles, une académie où l'on pourrait apprendre la magie. Où tout le monde pourrait l'apprendre, et dont la direction se passerait par héritage de la famille Myrkon. pendant ce temps, Sundaar comptait ses morts et préparait déjà la prochaine guerre... Lushan, la région où se trouvait la capitale d'Haarkon et le palais royal, durcit un peu sa politique, car étant la région avec la plus forte concentration de Makaï et de nobles. Oonagh quant à elle, avec à présent à sa tête un Duc Humain méprisant les Makaï, se renferma un peu sur elle-même. En effet Otto Hoeven, l'Humain qui avait renversé l'ancien Duc d'Oonagh durant la Rébellion était profondément marqué par son esclavage passé, au point de donner à son fils son mépris pour les Hommes-Animaux... et ce mépris se passa de pères en fils.

Cependant les choses prirent une tournures inattendue il y a à peu près une dizaine d'années. Après la rébellion des Humains, le pays connue une paix relative, dans une période de "guerre froide" avec Sundaar, et ce malgré une politique intérieure bancale, gangrénée par les anciennes rancunes entre Oonagh et Lushan, souffrant de la neutralité d'Altérone. Le roi Eusebio II décéda d'une pneumonie à un âge avancé, mais malheureusement, le vieux Makaï n'avait qu'un fils, Eusebio III, qui était encore un enfant. La régence fut assuré par les trois Ducs d'Haarkon de l'époque, et ce jusqu'à ce que l'héritier aurait quinze ans. Mais l'enfant n'entendait rien à la politique, il était quelqu'un de rêveur et de profondément veule, de faible volonté, et les années ne le changèrent pas. Il était un futur roi avec l'âme d'un poète. Les Ducs virent alors là un moyen de diriger le pays en manipulant le futur jeune roi... et la régence se transforma en un triple règne plus ou moins officieux.

Cependant... il y a cinq ans, aux frontières d'Oonagh et de Sundaar, on assista à un phénomène inquiétant : la concentration de brigands dans les montagnes et la forêt près de la frontière. Le Duc Otto III, petit fils d'Otto Hoeven, lança alors des éclaireurs sur le terrain qui découvrirent bientôt qu'il ne s'agissait pas de brigands des montagnes mais bel et bien de soldats. Des soldats Sundarites bien entendu, mais animés au combat par quelque chose d'étrange : ils ne ressentaient ni la peur ni la douleur et avançait vers les troupes du Duc sans jamais reculer. A leur tête une Hybride inconnue, maîtrisant une puissante magie qui plongeait ses hommes dans une transe guerrière sans pareille. Il s'agissait de la princesse Nazrin, la dernière fille du Seigneur Bouc, le Roi Makaï sans âge de Sundaar, une princesse Hybride aux pattes de chèvre qui avait décidé de conquérir le Duché d'Oonagh. Cette dernière envoya un message à Otto III, lui demandant d'abdiquer pour lui laisser sa place, autrement il y aurait un véritable massacre. Le Duc refusa. La princesse Nazrin lança son armée sur les campagnes Oonaghiennes et marcha sur la capitale quelques mois plus tard, se rendant maître du Duché, faisant exécuter le Duc et sa famille pour éviter tout soutien à une ancienne noblesse. Elle s'installa sur Oonagh mais sans la déclarer Sundarite, étrangement, et cessant là la conquête. Nazrin ne voulait pas plus que ce duché.

La princesse Nazrin rétablit l'esclavage à Oonagh, mais avec les lois Sundarites qui protégeaient à présent les esclaves des mauvais traitements et des meurtres arbitraires. Cependant, ils restaient des envahisseurs et leur présence en Haarkon complexifia encore un peu plus la politique intérieure. Cependant, au bout de cinq ans, rien n'avait changé. Plus d'attaque de la part de Sundaar, pas de mouvement agressif de la part de la princesse chèvre. Luka Ier, Duc de Lushan profita de l'intrusion Sundarite pour rétablir l'esclavage systématique des Humains dans sa région, profitant de son influence sur le faible roi. Célia Myrkon, descendante d'Amara l'Alchimiste et directrice du Collège des Cercles, Duchesse d'Altérone, habituellement réservée en matière de politique, exprima son opposition au retour de l'esclavage sur ses terres et celles de Lushan. Car dans le cas d'Oonagh, Nazrin n'en faisait qu'à sa tête. La situation politique actuelle est donc assez tendue. Luka Ier dédéda dans un attentat il y a six mois, laissant sa place à son fils, Luka II, décidé à faire payer aux Humains Libres la mort de son père, ce qui complexifia encore la politique entre les trois régions, principalement entre Altérone et Lushan.

Nous sommes en 112 après la Rébellion, date du calendrier Humain, invention récente, les Makaï comptant leur âge en nombre d'hiver car se basant sur les saisons, se moquant que conserver des traces du passé.

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{Le Duché de Lushan.»

Région la plus au Nord du pays, le climat de Lushan est très froid et humide, et la neige y est assez fréquente. C'est une zone montagneuse et inhospitalière, principalement à cause de ses vents glacials et de son relief abrupt. La vie y est assez rude, les ressources étant principalement minières et forestières. L'alimentation provient principalement de la chasse et de l'élevage montagnard. L'agriculture y est difficile, nécessitant des architectures en paliers particulièrement élaborées. Quant à la pêche, elle reste une ressource mineure réservée à la zone côtière. Les grandes villes sont rares, les nobles habitant des forteresses perchées sur des pics abrupts. De fait, la protection civile est difficile, ce qui facilite le phénomène du brigandage. Uniquement dirigée par des Makaï, elle est très liée aux traditions et la famille d'Hommes-Tigres dirigeant le Duché est très proche de la famille royale depuis moult générations. Le Duc actuel est le jeune Luka II de Lushan, qui renforce sa politique d'esclavage sur les Humains depuis la mort de son père dans un attentat organisé par un groupe d'esclaves résistants, le clan Waïtevragh.

Depuis cinq ans en effet, l'esclavage systématique des Humains a été réinstauré par Luka Ier, dans le but de rendre à Haarkon sa gloire et sa force d'antan, qui manquât au Duché d'Oonagh, explication selon laquelle ce Duché fut envahi aussi facilement par les troupes Sundarites. Ainsi donc, tout Humain est esclave à Lushan, sauf dérogation royale. Les "Humains Libres" sont des rebelles ou des visiteurs d'Altérone ou d'Oonagh. Les Humains ne sont pas obligatoirement maltraités, mais restent les serviteurs des Makaï et ne sont protégés par aucun droit civique, mis à part le droit de propriété, en tant qu'objet. Ils sont tatoués à l'écusson de leur propriétaire, libre de vaquer à leurs occupations, bien que traqué en cas de fugue et soumis à la punition corporelle selon le bon vouloir de leur maître. Les marques d'appartenance sont tatouées derrière l'épaule gauche, mis en ligne de droite à gauche en cas de changement de propriétaire et finissant, dans de rare cas, par le symbole des affranchis, une couronne ailée. Les Hybrides sont relativement déconsidérés à Lushan, mais ne subissent pas l'esclavage.

Par ailleurs, l'utilisation de la magie est strictement interdite aux Humains, sous peine de sanctions parfois expéditives, souvent brutales. La magie apprise au Collège des Cercles d'Altérone est méprisée au profit de la magie traditionnelle Makaï, plus proche de la Sorcellerie chamanique, en accord avec la nature. Le Roi Eusebio III De Haarkon réside dans cette région, à Haven. Il se trouve en porte-à-faux avec le Duché d'Altérone car il a autorisé la restauration de l'esclavage à Lushan il y a cinq ans à la demande du Duc Luka Ier en réaction à l'invasion Sundarite d'Oonagh. Sa Cour est actuellement dans la confusion, voyant le royaume se scinder en trois régions de plus en plus indépendantes et politiquement opposées. Quant à l'occupation Sundarite d'Oonagh, il est totalement dépassé par la tournure des évènements.

Haven, la capitale d'Haarkon est l'endroit où se trouve le palais royal et la Cour. C'est aussi le centre de la religion des Makaï d'Haarkon, où l'on trouve les temples principaux des différentes divinités de leur Panthéon : la Magna Mater, ou Grande Mère, déesse polymaste de la Création. Cette créature au poil immaculé possède de gigantesque ailes qui battent pour créer le Jour et la Nuit afin de protéger ses descendants, les Makaï, de l'agressivité solaire. Elle pondit des oeufs contenant les différents dieux de la mythologie Makaï qu'elle nourrit de ses innombrables mamelles. Chacun de ces dieux est le père d'une espèce de Makaï. Ils ne disposent pas de nom, simplement du titre de "Seigneur" avec le nom de leur espèce, comme "Le Seigneur Chat, "le Seigneur Aigle" ou "le Seigneur Bouc", étant chacun relié à un élément naturel en particulier, comme par exemple, le Seigneur Taureau qui est le Maître du Feu. Le seigneur Humain, à l'origine le favori de la Magna Mater, montra vite ses incapacités à se nourrir seul sans se servir des autres, voir leur voler leur lait. Un tel comportement irita la créatrice du monde qui lui enleva tout avantage sur les autres race pour le punir, donnant à la charge des autres races de s'occuper de sa descendance, inapte à vivre sans la présence des autres. Cette directive fut à l'origine de l'esclavage des Humains.

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{Le Duché d'Altérone.»

Région de plaines vallonnées cerclées de montagnes basses mais déchiquetées, son climat passe du grand froid au nord, ramené par les courants marins passant par Lushan, à un climat continentale dans les plaines, traversées par un seul grand fleuve, le Shtram, pour finir en climat tempéré dans la chaine du Sud qui lui sert de frontière avec le fertile Duché de Oonagh. Ses côtes abruptes sont parsemées de sept fjords. Ceux du nord, parfois recouverts de glace, se sont spécialisés dans la pèche, les trois du sud, profitant des courants chauds, sont habités par les villes marchandes d’Haarkon les plus florissantes mais aux bas fonds les mieux organisés. En effet, les terres d’Altérone sont pauvres en richesses naturelles et les rares qui subsistaient encore furent rapidement épuisées par une utilisation trop rapide de la politique du jeune Duché. La population se tourna alors vers la manufacture, l’artisanat et le commerce, rendant la région dépendante de ses deux aînées mais en faisant aussi la plus riche économiquement, lui permettant de développer la culture.

Le Duché lui-même fut créé il y a un siècle des suites de la Rébellion, donnant une terre d’asile aux esclaves qui, fiers de leur statut d’Humain Libre, désirèrent un lieu où ils pourraient s’épanouir loin de leurs anciens maîtres. Le roi leur donna la seule chaine de montagne d’Oonagh et les grandes plaines abandonnées, car stériles en dehors des rives du Shtram, de Lushan. En un siècle, la majorité des artisans s’y installèrent, abusant des faibles ressources de la région, mais s’adaptant fort bien de la rudesse du milieu pour y développer un commerce avec l’extérieur, permettant l’amélioration du niveau de vie, le développement des technologies et le soutien aux arts, qui s’y épanouirent. Malheureusement, au fil du temps, l’écart de richesse dans la population s’accrue et si aujourd’hui Altérone rayonne au milieu de la brutalité d’Haarkon, ce n’est que grâce aux nombreux bidonvilles qui bordent ses citées somptueuses gouvernées par l’argent et le luxe, alimentant son besoin de main d’œuvre par la population des laissés pour compte du Grand Rêve d’Altérone.

La population du Duché est majoritairement humaine, la religion la plus pratiquée est de faite leur culte du Couple Divin, Armel et Litia, fondateur du monde. Selon la légende, le monde oublia qu’il fut créé par eux. Le Couple Divin décida alors de se sacrifier afin de faire leur ultime création, les Humains, qui contiendraient tous une partie divine en eux-mêmes. Le peuple divin eu alors pour missions d’errer et d’endurer le monde livré à lui-même afin de l’étudier dans toute sa beauté et sa laideur, afin d’un jour en supprimer les imperfections, tâche d’autant plus dure que le monde reniera tout au long de son périple son héritage des créateurs. Cette pensée facilita la difficile période de l’esclavage Humain, mais eu pour revers de rendre certains Humains Libre particulièrement hautains vis-à-vis des Makaï et des Hybrides. Pour se différencier des Makaï, ceux-ci n’usant que de prénom pour se nommer, parfois couplé d’information sur leur statut, et traumatisé par la longue perte de la notion familiale du fait de leur esclavage systématique sur une si longue période, les Humains inventèrent le nom de famille, choisi à la base par les Humains libérés un siècle plus tôt, afin de garder en mémoire à travers leur identité propre une trace de leurs ancêtres.

En Altérone, l’esclavage est encore interdit, ce qui n’est pas le cas de l’asservissement par les dettes ou la misère, mais les évènements récents commencent à inquiéter la population qui se préparent lentement, mais surement, à une possible altercation avec les autres Duchés. La Duchesse Célia Myrkon a en effet récemment mis en place des mesures insistantes sur la mobilisation de troupes, y compris de troupes féminines, défendant une certaine idée de l’égalité des sexes face aux difficultés, choix peu apprécié de la population. Célia Mykon dirige toujours le Collège des Cercles à Albion, la capitale, située au centre du parcours du Shtram, et capitale des arts et du progrès. Cette institution créée par son aïeul il y a quatre vingt ans renferme la mémoire magique et historique des Humains, n’ayant développé cette capacité qu’après la Rébellion, réservant son étude à une élite mais facilitant sa conservation et sa transmission par rapport au bouche à oreille de la traditionnelle transmission de la Sorcellerie Makaï.

Régente Sundarite d'Oonagh

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{Le Duché d'Oonagh.»

Région la plus au Sud du pays, Oonagh dispose d'un climat tempéré voir méditéranéen facilitant le développement de l'agriculture et des villes. Terres vallonées traversées par les rivières et les fleuves, alimentés par la fonte des neiges de Lushan, Oonagh aurait pu être un Duché où il fait bon vivre s'il n'avait été à la frontière avec le pays de Sundaar, perpétuellement en conflit ou du moins en état d'alerte militaire, sa frontière ayant été régulièrement le théâtre de pillages épisodiques entre les périodes de conflits. Cet état de fait entraina un plus fort développement d'écoles militaires dans ce climat d'insécurité, utilisant les esclaves comme piétaille dans ce conflit perpétuel et les formant aux armes. Ce phénomène facilita grandement la révolte des esclaves Humains, qui pour un certain nombre, étaient déjà entrainés aux faits d'armes, certaines familles ayant par là même déjà acquis leur liberté, offrant leur soutien à la Rébellion.

Oonagh est en effet le Duché ayant connu les plus radicaux changements de politique du royaume d'Haarkon. La Rébellion entraina du jour au lendemain la chute de la noblesse Makaï, remplacée très vite par par des familles Humaines affranchies. Otto Hoeven, le nouveau Duc Humain, facilita dans sa politique l'existence Humaine au détriment de plus en plus prononcé des celle des Makaï car, ancien esclave lui-même, il détestait cordialement ces derniers, transmettant même ce mépris à sa descendance. Il devint traditionnel que les Makaï n'occupent pratiquent pratiquement aucun poste à responsabilité, même s'il ne devinrent pas des esclaves ni ne furent maltraités, ce qui n'empêcha pas la rancoeur de grandir au sein de la population des Hommes-Animaux, au fil des générations. Tout au long de ce siècle, l'agressivité de Sundaar se tourna vers d'autres contrées, laissant Oonagh dans un calme relatif. Les Ducs se succédèrent jusqu'au règne d'Otto III.

Il y a cinq ans en effet, celui reçu une missive absurde de la part de Sundaar lui demandant d'abdiquer et de leur céder son Duché, tandis que d'étranges phénomènes se passaient à la frontière, dans les montagnes. De rares témoins affirmaient avoir assisté à des brigandages perpétrés par des hommes comme possédés par une force maléfique. Il s'avéra très vite qu'il s'agissait de troupes Sundarites utilisant quelques sortilèges annihilant chez eux la peur, la douleur et la pitié, les faisant avancer au combat de manière implacable. A Oonagh, ce fut la panique, d'autant plus que le Duché, dans cette période de paix relative avait laissé s'affaiblir ses défenses militaires. La chute du Duché fut rapide et désordonnée, et le Duc et sa famille furent exécutés par la fille du Seigneur Bouc, roi de Sundaar, Nazrin. Si l'esclavage fut réinstauré, tant sur les Makaï que les Humains en commençant par les prisonniers de guerre et leur famille, le pays ne devint pas pour autant une extension de Sundaar, la princesse préférant étrangement créer des accords de paix avec les deux autres Duchés et garder une certaine indépendante, même si elle ne fut pas reconnue comme Duchesse par le roi Eusebio III.

Le règne de la princesse Nazrin n'est toujours pas officiellement reconnu par le roi à l'heure actuelle. Si l'occupation est toujours mal vécue par la population, l'esclavage quant à lui est devenu plus cosmopolite et réglementé que par le passé à Haarkon, suivant les lois de l'esclavage Sundaar. Cette pratique abolissant le favoritisme de fait des Humain dans le Duché, un certain nombre de Makaï profitèrent de l'actuelle occupation en collaborant pour se réinsérer dans les hautes strates de la société, mettant de côté leur rancoeur pour Sundaar afin de privilégier leur revanche sur la position sociale que leur imposèrent les Humains. La proportion de Sundaarite à Oonagh est minoritaire du fait que seuls les membres des troupes de la princesse Nazrin s'y installèrent, le Duché d'Oonagh étant considéré comme un territoire ennemi du fait des choix politiques de la princesse. Nazrin désirant le statut de Duchesse, on assiste à des tentatives de rapprochements autant avec le roi Eusebio III que les autres Ducs, bien que l'esclavage pratiqué à Oonagh facilite plus les rapports avec Lushan qu'Altérone. Depuis cinq ans, le règne de la princesse Chèvre a créer beaucoup de situations "mi-figue mi-raisin", l'esclavage universel perturbant beaucoup les Haarkoniens, car n'étant plus basé sur aucun critère de race. D'autre part le statut d'occupants et d'envahisseurs reste toujours dans les esprits, même si la présence Sundarite est faible et la politique de Nazrin plutôt douce et peu répressive.

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{Sundaar.»

Pays voisin à celui d'Haarkon, Sundaar est également son ennemi héréditaire. En effet, les deux royaumes se déchirent depuis des centaines dans des guerres à répétitions pour des questions territoriales. Le climat y est tropical, chaud et sec, rafraichi deux mois par an par la période de la Mousson (période de pluie diluvienne), et pouvant entrainer des crues particulièrement impressionnantes. Le relief et la végétation sont assez hétéroclites, passant de jungles tropicales aux déserts car le pays est plutôt vaste, suite à la politique de conquête continue du Seigneur Bouc, le souverain de Sundaar. Les villes sont rares mais gigantesques et surpeuplées car la nature est assez inhospitalière et les guerres incessantes, loin d'être toujours couronnées de succès, entrainent un phénomène de misère et de "Boom" de natalité. La culture Sundarite est profondément machiste, ne laissant que peu de place aux femmes, Makaï, Humaines comme Hybrides, n'autorisant la polygamie qu'aux hommes. Les villes bondées hébergent leur lot de Souk, brigands, escrocs et autres coupe-jarrets. La Sorcellerie Sundarite, proche de la Sorcellerie Makaï traditionnelle, n'est pratiquée que par une élite principalement constituée de prêtres et de nobles descendants du Seigneur Bouc uniquement. Ainsi la sorcellerie est donc très rare d'utilisation, et particulièrement crainte par une population très dévôtte et superstitieuse.

La vie à Sundaar tourne autour de l'esclavage et du culte du Seigneur Bouc, dirigeant réputé sans âge et immortel. Celui-ci serait selon la mythologie Sundarite le seul survivant des Seigneurs nés de la Magna Mater (voir descriptif de Lushan) et règnerait sur le pays depuis l'origine du monde, épaulé par les esprits de la nature sortis du corps mourant de la Magna Mater, ayant dévoré tout ses enfants, succombant durant un combat avec le Seigneur Bouc, qui sera le seul survivant. Les prêtres Sundarites dirigent le culte de ce demi-dieu immortel et capable de changer de corps au besoin mais règnent également sur le royaume en son nom d'une main de fer. Ainsi sont-ils respectés et craints par la population. Ce culte n'est pas reconnu dans le pays d'Haarkon.

A Sundaar, l'esclavage touches toute les espèces, Makaï ou Humain, il n'est donc pas une situation sociale raciale comme à Haarkon. Pour y devenir esclave, il faut soit être prisonnier de guerre soit subir une sanction économique ou criminelle; ainsi celui qui vole un esclave à un autre devient lui-même un esclave ou encore celui qui ne peut couvrir ses dettes est vendu avec sa famille en esclave pour les rembourser. De fait, l'esclavage y est devenu un véritable commerce, qui s'exportait même à Haarkon malgré les guerres, en ce qui concerne les esclaves Humains. Cette épée de Damoclès qui semble peser sur tout un chacun est modérée par une protection civique des esclaves leur rendant leur statut bien moins pénible à vivre que chez leur voisin. En effet, il est par exemple interdit de les tuer ou de les maltraiter sans motif valable, mais ils sont marqués au fer rouge, pratique jugée barbare pour les esclavagistes Haarkoniens. Les marques de propriété sont situées sur la cuisse, de la hanche vers le bas, la marque des affranchis étant, quant à elle, placée à la base de la nuque, à la suite de la marque définissant sa caste : de Travail, de Compagnie (domestique), de Combat ou de Plaisir. La valeur d'un esclave est calculé selon son éducation, sa condition physique et le prestige des marques de ses anciens propriétaires.

Il y a cinq ans, le Seigneur Bouc déjoua un complot formenté par la plus jeune de ses filles, Nazrin, contre l'un de ses frères. Cette dernière, alliée au célèbre général Sobek, un Makaï crocodile héros de la dernière campagne d'extension territoriale, comptait renverser celui-ci dans le but de prendre le pouvoir sur sa région. Cette hérésie, une femme possédant un tel pouvoir à Sundaar, était inconcevable. Le Seigneur Bouc, dans sa grande magnanimité, envoya les deux deux fautifs en campagne contre Haarkon, à la tête d'une armée de taille ridicule dans le but de leur permettre de mourir avec honneur. Ce qu'il n'avait pas prévu fut l'efficacité du sort que sa fille avait crée dans le but de l'utiliser dans son coup d'état contre son frère, l'Extase de Guerre, qui fut une des pièces maîtresses de sa victoire inespérée sur le Duché d'Oonagh, en à peine quelques mois. A l'heure actuelle, Sundaar reste très prudent quant à la manière de traiter le Duché d'Oonagh qui ne réclama jamais sa reconnaissance en tant que terre Sundarite auprès du Seigneur Bouc, preuve irréfutable de la volonté d'indépendance de la princesse Nazrin. En effet, le succès fulgurant de la campagne de celle-ci sur un ennemi aussi ancien qu'Haarkon incita les généraux Sundarites à une prudence mêlée de crainte.